BMW victime du protectionnisme

À la suite des mesures de protectionnisme voulues par le président américain, une taxe sur les voitures étrangères est notamment à l'étude. Une folie pour les géants de l'automobile. Reportage à Spartanburg (Caroline du Sud).

Une taxe sur les voitures étrangères est à l'étude outre-Atlantique. Mesures de protectionnisme voulues par Donald Trump oblige, elle pourrait prochainement voir le jour, ce qui inquiète les géants de l'automobile. Parmi eux, l'allemand BMW. Sa plus grande usine au monde se trouve aux États-Unis. À Spartanburg (Caroline du Sud), 10 000 employés produisent pas moins de 1 400 véhicules par jour.

Le coût de fabrication des véhicules pourrait grimper en flèche 

L'usine fait vivre toute une région, mais depuis que Donald Trump menace de taxer les importations dans le secteur, les employés comme sous-traitants craignent d'en être les premières victimes. La marque allemande produit sur place quatre modèles de voiture. Huit milliards de revenus par an qui sont désormais aux premières loges de la guerre commerciale. Car pour produire tous ces véhicules, BMW doit importer un certain nombre de pièces de l'étranger. Ainsi, si Donald Trump met à exécution sa menace de taxer les importations, le coût de fabrication de ces véhicules pourrait grimper en flèche.

Reportage d'Anne-Charlotte Hinet, Fabien Fougère et Andreane Williams

Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rencontrés à Helsinki, lundi 16 juillet. Photo : Reuters/Lehtikuva/Antti Aimo-Koivisto

Donald Trump fustigé au retour de sa rencontre avec Vladimir Poutine

"Je fais confiance à mes services, mais la dénégation de Vladimir Poutine a été très forte et très puissante." Accusée d’ingérence dans les élections présidentielles de 2016, la Russie est graciée par Donald Trump. C’est du moins ce que soutiennent de nombreux politiciens américains au lendemain de la rencontre historique entre le président américain et Vladimir Poutine. Survol des réactions les plus marquantes aux Etats-Unis.

Les démocrates face à l’attitude pro-russe de Trump

Face à l’indulgence de Trump envers Vladimir Poutine, les démocrates avancent la thèse "kompromat", soutenant que la Russie détiendrait des informations compromettantes sur le président américain. Chuck Schumer, sénateur de l’Etat de New-York, parle d’un président ayant été "irréfléchi, dangereux et faible" et avance des scénarios des plus sinistres : "Des millions d’Américains vont continuer à se demander si la seule explication possible à ce comportement dangereux est la possibilité que le président Poutine possède des informations nuisibles sur le président Trump." De même, Nancy Pelosi, chef de groupe des démocrates, parle d’un "triste jour pour l’Amérique".

Un président critiqué par son camp

La décision du président peine à trouver des défenseurs même au sein de son propre parti. Parmi les Républicains, John McCain est le plus lapidaire : "La conférence de presse d'aujourd'hui à Helsinki a été l'une des représentations les plus scandaleuses d'un président américain en mémoire", a-t-il aussitôt tweeté après la conférence, rajoutant par la suite que ce dernier avait fait "le choix conscient de défendre un tyran". Arnold Schwarzenegger, acteur et ancien gouverneur, va même jusqu’à le qualifier de "chiffe molle" tandis que Paul Ryan, chef de file des républicains, rappelle au président que les deux pays sont trop opposés moralement pour pouvoir considérer la Russie comme une alliée américaine.

Les médias critiques

De leur côté, les médias, mêmes les plus conservateurs, braquent leur plume contre Trump. Vice News ou encore CNN soutiennent la thèse du "kompromat". Fox News, pourtant réputée pour soutenir des positions politiques républicaines, va même jusqu’à titrer "Ce n’est pas une façon de gagner la guerre froide", s’opposant ouvertement à l’attitude du président.

Les services de renseignements maintiennent leur position

Malgré le soutien de Trump au président du Kremlin, à peine trois jours après l’inculpation aux Etats-Unis de douze agents russes accusés d’avoir piraté des ordinateurs de responsables démocrates, les services de renseignements américains restent unanimes : la Russie a interféré dans les élections de 2016. Will Hurd, représentant républicain du Texas et ancien agent de la CIA annonce : "J’ai vu les renseignements russes manipuler beaucoup de gens dans ma carrière, je n’aurais jamais cru que le président des Etats-Unis serait l’un deux."

Audrey Barbieri

Donald Trump s'attire les foudres des défenseurs des animaux et le soutien des chasseurs d'éléphants

Hier, jeudi 16 novembre, l'administration de Donald Trump a réautorisé les chasseurs américains à importer sur le territoire des trophées d'éléphants tués au Zimbabwe, lors de la chasse pour le loisir. Le U.S. Fish & Wildlife Service(USFWS) va émettre des permis autorisant l'apport de ces trophées d'éléphants abattus entre le 26 janvier 2016 et jusqu'au 31 décembre 2018.

En autorisant légalement cette mesure, Donald Trump s'attire la colère des associations de défense des animaux. Une fois encore, le président républicain confirme sa volonté de s'écarter de la lignée de ses prédécesseurs. Les autorités américaines renversent ainsi l'interdiction, imposée sous Barack Obama en 2014, d'importer notamment les défenses d'ivoire, très convoitées, des éléphants.

Cette décision avait été prise dans le but de lutter contre l'extinction de cette espèce, dont la population diminue considérablement d'année en année. Selon l'organisation Great Elephant Census, le nombre de pachydermes a chuté de 30% entre 2007 et 2014 en Afrique, avec une baisse de 6% pour le Zimbabwe.

De la chasse pour le loisir vers le braconnage ?

L'administration américaine exploite avec cette mesure un aspect de la loi américaine sur les espèces en danger (Endangered Species Act), qui stipule que l'importation de tels trophées peut être légale si la preuve est apportée que la chasse bénéficie à la conservation plus large des espèces. "La chasse pour le loisir, légale, bien encadrée, dans le cadre d'un programme, peut bénéficier à la conservation de certaines espèces en incitant les populations locales à conserver les espèces et en injectant l'argent dans la conservation", explique ainsi l'USFWS.

De son côté, l'organisme de protection des éléphants baptisé The Elephant Project, dénonce sur Twitter une dérive potentielle de cette levée de l'interdiction: "100 éléphants sont déjà tués chaque jour. Cela mènera à davantage de braconnage". Pour sa part, le centre américain pour la biodiversité a déploré qu'en autorisant l'importation "des têtes, des pieds et des queues d'éléphants morts aux Etats-Unis", Donald Trump "légalise le fait du tuer des éléphants menacés".

Les fils Trump adeptes de la chasse

Suite à l'annonce, de nombreux internautes ont évoqué une corrélation entre la décision de l'administration américaine et la passion des deux fils aînés du président, Don Jr et Eric, qui se rendent régulièrement à la chasse aux trophées en Afrique. Plusieurs photos ont été relayées sur les réseaux sociaux. Sur l'une d'elle, Donald Trump Jr brandit une queue d'éléphant dans la main, à côté de l'animal mort.

Finalement, sous la pression internationale, Donald Trump a fait volte-face quelques heures après son annonce, publiant un tweet dans la soirée : "Je gèle la décision sur les trophées de chasse d'éléphants le temps que je vérifie les informations sur la protection de l'espèce".

Yelen Bonhomme-Allard

Promesses, actes et flops... Bilan de Donald Trump après un an au pouvoir

Un an après son élection, dix mois après son investiture à la Maison-Blanche, quelles promesses de campagne Donald Trump a-t-il réellement tenu ?

Dates clés

8 novembre 2016 : Donald Trump, candidat républicain, bat la candidate démocrate Hillary Clinton. Il devient le 45e président des États-Unis et succède à Barack Obama.

20 janvier 2017 : Donald Trump s'installe à la Maison-Blanche et prête serment devant le Capitole à l'instar de ses prédécesseurs : "Ensemble, nous rendrons sa force à l'Amérique. Nous rendrons sa richesse à l'Amérique. Nous rendrons sa fierté à l'Amérique. Nous rendrons sa sécurité à l'Amérique. Et, oui, nous rendrons sa grandeur à l'Amérique".

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Six exemples de promesses de campagne

Eriger un mur entre les États-Unis et le Mexique : non tenue

Le 26 octobre dernier, les sociétés de construction sélectionnées ont présenté à San Diego huit prototypes de murs. Ce rempart entre les deux pays a pour but de stopper l'immigration illégale. Lors de sa course à la présidentielle, Donald Trump avait assurer que l'édification du mur serait prise en charge par le Mexique. Mais ce dernier refuse catégoriquement de payer la facture. Le coût total est évalué entre 12 et 25 milliards de dollars selon certaines estimations. Aucune date n'a été annoncée quant au début des travaux.

Annuler et supprimer Obamacare : non tenue

L'Obamacare, connu sous le nom d'Affordable Care Act, est une sécurité sociale universelle destinée aux plus pauvres. Mise en vigueur le 1er janvier 2014 sous l'administration démocrate sortante, cette couverture assure une protection médicale à 20 millions d'Américains. 

Malgré plusieurs recours devant la justice, la "Trumpcare" n'a pas réussi à évincer l'Obamacare.

Retrait des États-Unis de l'Accord de Paris : tenue

Le 1er juin dernier, l'actuel président américain a confirmé le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. En 2015, 195 pays s'étaient engagés lors de la COP21 à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici 2050. Au contraire de son prédécesseur, Donald Trump a assuré que ce retrait était dans l'intérêt du peuple et au nom de la défense des emplois américains.

En 2012 déjà, le septuagénaire affirmait que "le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois pour rendre l'industrie américaine non-compétitive".

Les États-Unis doivent patienter trois ans à compter de leur retrait effectif du traité (intervenu le 4 novembre 2016), puis respecter un préavis d'un an. Le pays sortira donc de l'accord en novembre 2020, au moment de la prochaine élection présidentielle.

Instaurer un décret anti-immigration : tenue

Dès son arrivée au pouvoir, Donald Trump a interdit l'entrée sur le territoire américain des ressortissants de pays majoritairement musulmans. La liste des pays visés par cet arrêté migratoire s'élève à huit : la Corée du Nord, le Venezuela, le Tchad, l'Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie et le Yémen. Le Soudan, visé par la précédente ordonnance, a été retiré de la liste.

Les mesures de restriction varient selon les pays et n'ont, a priori, pas de limite dans le temps. Concernant l'interdiction dont le Venezuela est la cible, elle se limite aux membres d'une longue liste d'instances gouvernementales vénézuéliennes et à leur famille.

Engager une coopération avec la Russie : non tenue

Le 7 juillet dernier, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus en tête à tête en marge du G20 à Hambourg. "Il y a eu une alchimie positive" entre les deux dirigeants, assurait le chef de la diplomatie américaine, en faisant le compte-rendu de la rencontre. Mais les accusations d'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine pèsent dorénavant dans la balance.

Travailler pour le peuple et moins jouer au golf : non tenue

"Je travaillerai pour vous, je n'aurai pas le temps de jouer au golf" avait assuré Donald Trump lors de sa campagne présidentielle. Une promesse non tenue puisqu'il s'est exercé 61 fois à cette discipline depuis son élection. Fin août, il avait déjà pris 53 jours de vacances, contre 15 pour Barack Obama à la même période de son mandat.

Yelen Bonhomme-Allard 

Attaque à New York : le système de la loterie critiqué par Trump sur Twitter

Hier, en milieu d'après-midi, un homme a délibérément roulé à bord de sa camionnette sur une piste cyclable de l'île de Manhattan, pendant un kilomètre. Dans sa course folle, il a mortellement fauché huit cyclistes et blessé onze personnes. Suite à cet acte terroriste, Donald Trump remet en cause le système de la loterie de la carte verte, grâce à laquelle l'assaillant avait pu s'installer aux États-Unis en 2010.

La loterie de la carte verte ("green card" en anglais) sera t-elle un jour supprimée ? Ce matin, l'actuel locataire de la Maison-Blanche a vivement condamné le système d'attribution de ce précieux sésame, à travers deux publications sur Twitter.

"Le terroriste est entré dans notre pays grâce au Programme de loterie de visas de diversité, une merveille de Chuck Schumer", a déclaré le président américain peu après 7h00. Dans son message, Donald Trump prend à partie Chuck Schumer, sénateur démocrate de l'État de New York au Congrès américain depuis 1999.

L'auteur de l'attentat de Manhattan, Sayfullo Saipov, est un ressortissant d'Ouzbékistan de 29 ans. Selon certaines sources, il serait arrivé légalement aux États-Unis en 2010, après avoir obtenu son permis de travail, depuis Tachkent, la capitale de son pays d'origine. Le président républicain a sans attendre exploité l'événement meurtrier pour dénoncer une mesure en vigueur depuis une vingtaine d'années, et depuis longtemps au coeur d'une controverse.

"Nous luttons avec force en faveur d’une immigration basée sur le mérite, (nous ne voulons) plus de systèmes démocrates à la loterie. Nous devons être BIEN PLUS fermes (et plus malins) ", a commenté Donald Trump six minutes plus tard dans un second tweet.

Face à cette attaque, Chuck Schumer a réagi dans un communiqué : "J'ai toujours cru et je continue à croire que l'immigration est une bonne chose pour l'Amérique".

50 000 chanceux par an 

Chaque année, des millions de personnes tentent leur chance à la loterie de la carte verte. Cette dernière offre la possibilité à 50 000 bénéficiaires par an - résidants à l'étranger ou aux États-Unis sous un visa - de s'installer et de travailler légalement sur le territoire américain.

Le site de la loterie 2019 fermera le mercredi 22 novembre à midi (au lieu du 7 novembre comme prévu initialement, en raison d'un problème technique). Les résultats de la DV-Lottery 2019 seront connus le 15 mai 2018 à midi (EDT).

Yelen Bonhomme-Allard

Qui sont les trois proches de Donald Trump visés par les chefs d'inculpation ?

Robert Muller, procureur spécial chargé de l'enquête sur l'ingérence de la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016, a mis en examen trois proches de l'actuel locataire de la Maison-Blanche, lundi dernier.

Qui sont les trois hommes inculpés ?

Paul Manafort est un avocat américain, un consultant politique, mais également un célèbre lobbyiste. Il s'est récemment fait connaître pour avoir occupé durant quelques mois, le poste de directeur de compagne lors de la candidature de Donald Trump aux dernières élections présidentielles. En août 2016, Manafort a été contraint de démissionner sur fond de scandale, dans la mesure où il a été le conseiller de l'ancien président d'Ukraine, Viktor Ianoukovytch.

Auparavant, Manafort avait également travaillé aux côtés de trois anciens présidents des États-Unis, que sont Gerald Ford (1974-1977), Ronald Reagan (1981-1989) et Georges H. W Bush (1989-1993). En France, Édouard Balladur s'était offert les services de l'Américain lors de sa campagne présidentielle de 1995, où il est arrivé troisième avec 18,58% des suffrages.

Rick Gates est l'un des associés de Paul Manafort. Il a rejoint l'entreprise de lobbyiste de celui-ci au milieu des années 2000. Tous deux ont collaboré aux côtés de Trump, l'un comme directeur de campagne, l'autre en tant qu'adjoint. Suite au départ de Manafort, Gates a rapidement quitté son poste auprès du président.

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George Papadopoulos a rejoint la campagne présidentielle de Donald Trump en mars 2016 en tant que conseiller en politique étrangère. Il se serait rendu en Russie dès mars 2016 dans le but de rencontrer des agents du gouvernement russe, ainsi qu'un "professeur" qui disposait d'informations pouvant compromettre l'élection de la candidate Hillary Clinton.

Quels faits leur sont reprochés ? 

Paul Manafort et Rick Gates sont visés par douze chefs d'inculpation parmi lesquels : complot contre les États-Unis, blanchiment d'argent, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l'étranger. Les deux hommes seraient ciblés pour des activités non déclarées de lobbyistes et de consultants en faveur de l'ancien président ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch. Plus de 75 millions de dollars ont transité à l'aide de comptes offshores gérés par les deux associés. Paul Manafort est accusé d'avoir blanchi à lui seul 18 millions de dollars. Rick Gates a plaidé non-coupable et a été assigné à résidence par une juge.

George Papadopoulos a reconnu être coupable de fausses déclarations quant à ses contacts avec le gouvernement russe en 2016. Ce mensonge aurait donc entravé l'enquête du FBI portant sur une possible ingérence du gouvernement russe dans l'élection présidentielle de 2016. Afin de limiter les poursuites à son encontre, Papadopoulos aurait accepté de collaborer avec le FBI en fournissant des preuves sur l'implication de plusieurs personnes dans cette affaire.

Et Trump dans tout ça ?

Donald Trump réfute encore et toujours toute intervention russe pendant sa campagne électorale. Il l'a fait savoir, comme à son habitude, sur Twitter. "Toutes ces histoires 'russes' juste au moment où les Républicains s'attaquent à une historique baisse et réforme des impôts. Est-ce une coïncidence ? NON !" a-t-il commenté dimanche 29 octobre.

L'acte d'inculpation des trois hommes, signé par le procureur Robert Mueller, ne suggère pas de collusion entre l'équipe du candidat républicain et les autorités russes.

Yelen Bonhomme-Allard

Mur entre les États-Unis et le Mexique : que peut-on acheter pour le même prix ?

Bâtir un rempart entre les deux pays afin de stopper l'immigration illégale. Cette promesse, soutenue par Donald Trump lors de sa campagne électorale, prend forme peu à peu. Huit prototypes de murs ont été présentés à San Diego le 26 octobre dernier, par les sociétés de construction sélectionnées. Le coût total de l'édification du mur, couvrant les 3 100 kilomètres de la frontière, est évalué entre 12 et 25 milliards de dollars (10 et 21 milliards d'euros) selon certaines estimations.

Voici une liste de 10 éléments que l'on pourrait acheter ou financer avec les 25 milliards de dollars (21 milliards d'euros) dédiés à la construction du mur :

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2 Skype. En 2011, le groupe Microsoft a annoncé le rachat de Skype Technologies pour la somme de 8,5 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros).

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8 sous-marins nucléaires. Mis en service en septembre 2010, "Le Terrible" (S619) est le quatrième sous-marin nucléaire lanceur d'engins français de la classe Le Triomphant. Son coût de fabrication était de l'ordre de 2,5 milliards d'euros (2,9 milliards de dollars). 

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3 dollars à chaque être humain. Selon l'Organisation des Nations Unies, la population mondiale était estimée à 7,5 milliards individus au 1er juillet 2017. En faisant un don de 3 dollars (2,5 euros) à chaque individu sur Terre, il resterait encore de l'argent dans l'enveloppe accordée à la construction du mur.

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25 millions d'Iphone X. Pas encore présent sur le marché, le nouveau gadget d'Apple est seulement disponible en pré-commande au prix de 1000 dollars. Sa date de sortie est prévue pour le 3 novembre 2017.

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25 Instagram. En, Facebook a annoncé l'acquisition d'Instagram, l'application à l'appareil photo coloré, pour environ 1 milliard de dollars.

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1 an de subvention pour la NASA. Le budget officiel de la NASA pour l’année 2016 était de 19,5 milliards de dollars (16,8 millards d'euros). Autrement dit, une partie de l'enveloppe allouée à la construction du mur pourrait être utilisée à la conquête de l'univers.

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100 000 allers-retours dans l'espace. La compagnie Virgin Group envisage de proposer aux curieux des vols en orbite à bord de la fusée Virgin Galactic. Il faudra débourser pas moins de 250 000 dollars (215 000 euros) par ticket. 

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25 millions d'escarpins Louboutin. A 1000 dollars la paire de chaussures, 25 millions de femmes pourraient se pavaner sur leurs hauts talons, reconnaissables à leur célèbre semelle rouge.

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577 634 inscriptions à Harvard. 577 634 étudiants pourraient étudier pendant un an à l'université d'Harvard, à Cambridge. Avec ses 43 280 dollars de frais d'inscription à l'année (37 366 euros), l'établissement occupe la première marche des universités les plus onéreuses au monde.

One-kilogram gold bars are arranged for a photograph at a Tanaka Kikinzoku Kogyo K.K. store in Tokyo, Japan, on Wednesday, July 10, 2013. Gold headed for the best weekly performance since October 2011 after Federal Reserve Chairman Ben S. Bernanke called for maintaining stimulus, while assets in the largest bullion-backed exchange-traded product held steady. Photographer: Junko Kimura/Bloomberg

625 000 lingots d'or. Avec un taux de change fluctuant, fixé actuellement à 40 000 dollars (34 500 euros) par lingot d'or d'1 kilogramme, il serait possible d'acquérir 625 000 lingots d'or à la place du mur entre les États-Unis et le Mexique.

Yelen Bonhomme-Allard

Qui est Larry Flynt, le roi du porno qui offre des millions contre des informations

Larry Flynt est un homme d'affaires américain âgé de 74 ans, originaire du Kentucky, et fils aîné d'une famille très modeste. Grâce à quelques économies, il fonde en juillet 1974 le magazine pornographique Hustler, un concurrent direct de Playboy, fondé par Hugh Hefner. Contrairement à ce dernier, Larry Flynt se targue de dévoiler intégralement la nudité de ses modèles féminins.

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Il publie dans l'édition d'août 1975 des clichés inédits de Jacqueline Kennedy Onassis, achetés pour la modique somme de 18 000 dollars à un paparazzi. La popularité du magazine connaît une ascension fulgurante, si bien qu'1 million d'exemplaires de cette édition sont vendus en à peine quelques jours.

En 1977, il rencontre la soeur du président américain Jimmy Carter (39e dirigeant des États-Unis), Ruth Carter Stapleton qui voue une totale dévotion à Jésus. Cette relation amicale bouleverse Flynt, à tel point qu'il devient un Born Again Christian, se convertit au christianisme et songe à transformer Hustler en un magazine chrétien.

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Un an plus tard, le 6 mars 1978, Joseph Paul Franklin, tueur en série et membre du Ku Klux Klan, ouvre le feu sur le fondateur d'Hustler. Celui-ci perd l'usage de ses jambes. Il se fait alors confectionner un fauteuil roulant en plaqué or estimé à 80 000 dollars.

Contre toute attente, le millionnaire livre un plaidoyer contre la peine de mort en octobre 2013, et demande à l'État du Missouri de ne pas exécuter son assaillant. Sa requête est refusée, Joseph Franklin est condamné à mort par injection létale un mois plus tard.

Un habitué des récompenses

Une chose est sûre, Larry Flynt aime interférer dans la politique. Et le milliardaire est bien conscient que l'argent comme monnaie d'échange aide à délier les langues. En 1988, pendant l'affaire "Lewinsky" (ou "Monicagate"), Flynt avait offert 1 million de dollars à quiconque offrirait la preuve qu'un membre du Congrès ou un haut responsable politique était lié à une affaire à caractère sexuel, afin de dénoncer l'hypocrisie à l'égard de Bill Clinton. À la suite de ses investigations, Robert Livingston, un élu républicain, est contraint de démissionner.

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Larry Flynt a réitéré le processus dimanche 15 octobre. La milliardaire s'est offert une pleine page du journal le Washington Post, dans laquelle il promet 10 millions de dollars à quiconque lui fournirait des preuves compromettantes pouvant destituer Donald Trump. "Je ne m'attends pas à ce que les potes milliardaires de Trump le dénoncent, mais je suis sûr qu'il y a beaucoup de gens qui savent des choses et pour qui dix millions de dollars représentent beaucoup d'argent" ont pu lire les lecteurs du quotidien.

Selon l'annonce, l'adresse électronique et le numéro de téléphone sont mis en service pendant deux semaines, et ce, à compter du 15 octobre dernier.

Yelen Bonhomme-Allard

La Trump-mania ou quand le président devient une marque

Le luxueux Trump International Hotel a ouvert ses portes en septembre 2016, au coeur de la capitale américaine. L'établissement accueille les clients les plus aisés, mais voit également défiler de nombreux touristes chaque jour. Symbole de la fortune du président, la maison Trump est devenue une attraction des plus tendances à Washington.

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Difficile de le manquer. De hauts murs, une toiture pointue et une imposante tour au centre de l'édifice. De loin, la ressemblance de la bâtisse avec un château est à s'y méprendre. Seules les lettres dorées à l'effigie de l'établissement tranchent avec le charme de l'ancien, et attestent d'un luxe assumé.

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Aux pieds du Trump International Hotel, les touristes sont nombreux à poser fièrement le temps d'une séance photo. L'immeuble est devenu un passage incontournable de la ville, à l'instar des lieux conseillés dans les guides de voyage. Vue de l'extérieur, l'édifice s'apparente davantage à un musée, qu'à un lieu où l'on dort.

Parmi les voyageurs, il y a les timides qui n'osent pas franchir la porte de l'établissement, et les curieux qui au contraire veulent absolument découvrir l'intérieur de chez Trump. Pour Justine (19 ans) et Diane (22 ans), deux soeurs en vacances, l'arrêt au 1100 Pennsylvania Avenue est obligatoire. Leur père, resté en Belgique, est impatient de recueillir leurs impressions. "C'est très beau à l'intérieur, mais en tant que jeunes on n'y séjournerait pas car c'est un peu trop clinquant." admettent-elles.

Des rénovations critiquée

Cheryl et son mari ont interrompu leur balade à vélo pour y jeter un coup d'oeil eux aussi. "On avait des souvenirs du lieu lorsque c'était encore la vieille poste. On voulait se rendre compte à quel point il avait changé depuis les rénovations, explique l'Américaine, originaire du Minnesota. C'est très chic à l'intérieur, il y a des chandeliers en cristal et le bar est spectaculaire". Les prix affichés sur la carte sont tout aussi spectaculaires : 18$ la sangria et 15$ le cocktail. "Est-ce que le tarif en valait peine ? Probablement pas", confie Cheryl dubitative.

La transformation de l'immeuble ne fait pas l'unanimité auprès des vacanciers. En sortant de l'hôtel, un couple originaire de Seattle ne cache pas sa déception. "Je connaissais très bien le lieu avant les travaux. C'était un bâtiment historique utilisé en bureau de poste. Puis plusieurs bureaux et magasins s'y sont installés" se souvient la retraitée. Même si cette dernière reconnaît la beauté contemporaine de l'hôtel, elle n'en démord pas  : "J'aurais préféré qu'il reste dans son état d'origine".

De l'or du sol au plafond 

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À l'approche des grosses berlines noires, un groupe de valets accoure pour escorter des nouveaux arrivants. Au vu du prix de la nuitée, 382$ minimum (320€), les clients de l'hôtel sont manifestement aisés. Ceux-ci accèdent directement au salon, l'écrin central de l'établissement. Une arcade en acier, sorte de vertèbres architecturales, traverse de part et d'autre l'édifice, créant l'illusion d'un squelette soutenant la fondation. Huit lustres en crystal scintillent sous un puit de lumière naturelle, qui traverse le parfond entièrement vitré. 

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Le sol en marbre brun est recouvert par endroit de tapis qui semblent infinis. Le mobilier est soigné, selon des tons bleu roi, bleu nuit et beige. La couleur or est rappelée par petites touches sur les rampes d'escaliers, les pieds des fauteuils ou encore les quelques vases déposés de-ci de-là. Les toilettes non plus n'y ont pas échappé, poussant l'effet tape-à-l'oeil jusqu'à son paroxysme.

Outre l'espace esthétique baptisé Ivanka - à l'image de la fille du président américain - l'hôtel possède un seul magasin : Brioni, une enseigne italienne de prêt-à-porter, uniquement réservée à la gente masculine. À deux pas, le bar exhibe une collection de bouteilles, comparable au rayon d'un supermarché. Plusieurs magnums sont fièrement exposés. Au dessus de cette caverne d'alcool est érigé un gigantesque drapeau américain, mettant en relief l'omniprésence et la puissance du président Donald Trump.

Si le décor est soigné, le service, lui, ne semble pas à la hauteur de l'exigence attendue. Sur les conseils d'un proche, deux amies se sont arrêtées prendre un verre. Une perte de temps et d'argent, selon l'un d'elle, venue de Croatie :  "Nous avons pris un seul verre et c'était horrible. Le service était mauvais et les boissons super chères : 16$ pour une verre de Prosecco ! En plus, ils avaient besoin d'une carte de crédit pour ouvrir un compte, alors qu'on voulait payer en liquide. On leur a dit qu'on était étrangères, donc sans aucun document américain mais ils ont insisté".

De la vieille poste à l'hôtel 

Cette démonstration du luxe est très récente. Le Trump International Hotel était autrefois un bureau de poste, connu sous le nom de Old Post Office Pavillon. Sur ordre du Congrès des États-Unis en 1880, l'architecte Edbrooke débuta la construction de l'édifice en 1892, et ce, durant sept années. "La poste était en activité de 1899 jusque dans les années 1930, avant de déménager, précise Robert Healy, guide au National Park Service (en charge des visites de monuments à Washington) depuis 1999. Plusieurs bureaux fédéraux et magasins s'y sont successivement installés, jusqu'à la rénovation de l'immeuble en l'hôtel".

Soucieuse de préserver le bâtiment, l'Administration des services généraux a décidé en 2013 de le mettre en location pour une durée de soixante ans, contre 3 millions de dollars de loyer annuel. Toutefois, le contrat prévoit qu'aucun "membre du Congrès ou du gouvernement des États-Unis ne peut détenir une participation à ce contrat ou en bénéficier de quelque sorte". Or, les murs sont loués par une société dont l'actuel président américain est l'actionnaire majoritaire, ce qui entraîne un conflit d'intérêts. Contacté à ce sujet, le National Park Service a refusé de répondre à nos questions.

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Qu'adviendra-t-il de l'établissement au terme des soixante prochaines années ? Son avenir est incertain. "Le contrat de location pourrait être prolongé, renouvelé ou mis en compétition avec d'autres sociétés. Je ne peux pas me prononcer sur soixante ans", admet Robert Healy. J'imagine que l'objectif de l'Administration des services généraux est de tout mettre en oeuvre pour préserver ce patrimoine".

Texte de Yelen Bonhomme-Allard, et vidéo par Emmanuelle Rouillon

Les cinq anciens présidents américains appellent aux dons pour les sinistrés de Houston

Dans une vidéo publiée le 7 septembre sur YouTube, cinq anciens président des États-Unis se sont unis dans une campagne d'appel aux dons, pour soutenir les victimes de Houston suite au passage de la tempête tropicale Harvey.

Les premières secondes de la vidéo s'ouvrent sur la déclaration de Bill Clinton, 42eme président des États-Unis : "L'ouragan Harvey a entrainé de terribles destructions, mais il a aussi révélé le meilleur de l'humanité". Puis Barack Obama, Jimmy Carter, George W. Bush et George H. W. Bush prennent successivement la parole.

Tous sollicitent la générosité des Américains pour aider le Texas à se reconstruire après le passage de la tempête tropicale Harvey le 25 août dernier et le week-end qui a suivi. Dans sa course, le phénomène métrologique a détruit des milliers de foyers, tué soixante personnes et causé des milliards de dégâts. Harvey avait ensuite soufflé en direction de la Louisiane.

Les dons récoltés par le biais de la plateforme en ligne OneAmericaAppeal permettront également de venir en aide à la Floride, touchée depuis dimanche par l'ouragan Irma classé en catégorie 5. À ce jour, trois millions de foyers sont sans électricité et des millions d'habitants ont été contraints de s'exiler sur les routes du nord. Irma se dirige désormais vers l'État de la Georgie où les vents resteront forts, mais perdront légèrement de leur intensité.

Donald Trump prend part à l'initiative après coup 

Dans un tweet publié sur Twitter le 7 septembre en début de soirée, Donald Trump a emboîté le pas à ses cinq prédécesseurs. "Nous ferons face à N'IMPORTE QUEL défi, peu importe la violence des vents ou la hauteur de l'eau. Je suis fier de me battre avec les présidents en faveur de One American Appeal" a rédigé l'actuel locataire de la Maison-Blanche.

L'absence de Donald Trump au sein de la vidéo a suscité de nombreuses moqueries de la part des internautes, qui saluent toutefois l'action solidaire des anciens présidents américains.

Yelen Bonhomme-Allard