Trump: quelles sont ses décisions les plus choquantes?

Cela fait à peine deux semaines que Donald J. Trump est président des États-Unis, et pourtant il a déjà pris une grande partie des décisions promises dans son programme. Il a entre autres signés 18 décrets et mémorandums (notes diplomatiques)...

Voici quelques décisions qui font le plus polémique: 

#1 - Il a coupé les fonds des ONG visant à  aider les femmes à  travers le monde à  se faire avorter. - Source

#2 - Le lendemain même de cette décision, il empêche les femmes Américaines d'utiliser des fonds du gouvernement ou des assurances pour se faire avorter. Coût d'un avortement : 3000 dollars. - Source

#3 - Il a annulé l'Obama Care, sans proposer d'alternative. - Source

#4 - Il a annulé le partenariat transatlantique mis en place après 7 ans de négociations sous l'administration Obama. - Source

#5 - Il coupe les fonds destinés:

  • A la lutte contre les violences faites aux femmes - Source
  • Au bureau des énergies efficaces et renouvelables - Source
  • Il a ordonné un obscurcissement des médias sur les sujets du changement climatique, de l'agriculture et de la santé (empêchant aux organisations en question de s'exprimer aux médias et de donner quelque information que ce soit. - Source

#6 - Il a suspendu l'accueil des réfugiés aux États-Unis et interdit définitivement l'entrée des Syriens. - Source


#7 - Il a instauré une taxe de 20% sur tous les produits venant du Mexique pour financer le mur - Source 


#8 - Il a instauré plusieurs "blacks sites" (également dits "sites noirs". Ce sont des prisons secrètes et clandestines de la CIA dans le monde), avec l'autorisation d'utiliser la torture comme mode d'interrogation. - Source

#9 - Il a contourné les lois de favoritisme pour engager son beau-fils en tant que conseiller pour la Maison-Blanche. - Source

#10 - Il a autorisé des pays étrangers à verser de l'argent à ses business, violant la Constitution des États-Unis- Source

#11 - Interdiction d'entrée du territoire américain pour 6 pays du Moyen-Orient: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen pour au moins 3 moins et interdiction indéfinie pour la Syrie. -Source

#12 - Hillary Clinton a remporté le vote populaire de plus de 3 millions de voix, Trump conteste ce chiffre accusant certains Américains de s'être inscrits dans deux États différents pour voter deux fois. Cinq membres de son administration étaient enregistrés pour voter dans 2 États différents, ainsi que sa fille Ivanka Trump. - Source 
#13 - Il a fait supprimer la version hispanique du site internet de la Maison-Blanche, ainsi que la page sur les droits des homosexuels, le changement climatique et les droits civiques. - Source
Parce qu'il devient difficile de suivre ce qu'il se passe au jour le jour, l'équipe de France 2 Washington vous fera un débriefing hebdomadaire des dernières décisions de Donald J. Trump.

Clémentine Boyer Duroselle

Un pays divisé: 49% des Américains soutiennent Trump quant au décret anti-immigration

D'une simple signature, vendredi 27 janvier, le nouveau président-élu a temporairement interdit l'entrée sur le territoire américain à six pays (Iran, Irak, Soudan, Libye, Yémen et Somalie) pour 90 jours, mais il a également interdit l'entrée sur le territoire aux Syriens pour une date indéfinie.

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En l'espace de quelques heures, Trump a interdit l'accès au pays à plus de 218 millions de personnes. Cela a créé des perturbations dans les aéroports où des personnes se sont faites arrêtées à la douane.

Screen Shot 2017-01-31 at 10.01.07 PMTrès rapidement, la juge fédérale Ann Donnelly a interdit aux autorités d'expulser les ressortissants arrivés sur le territoire américain des sept pays concernés. Selon l'Huffington Post Américain, elles ont pu quitter les aéroports.

Barack Obama critique la décision de Trump

L'ancien président s'est exprimé pour la première fois depuis qu'il a quitté le Bureau ovale. C'est la première fois qu'Obama critique le nouveau président, cassant l'une des règles tacites qu'un ancien président ne devrait pas critiquer son successeur.

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Barack Obama a offert son soutien aux manifestants qui sont restés tout le weekend dans les aéroports à manifester et soutenir les réfugiés à travers le pays. Ceux qui protestent ressentent "exactement ce que l'on attend des Américains lorsque nos valeurs sont mises en enjeu." explique Kevin Lewis, le porte-parole de l'ancien président.

Screen Shot 2017-01-30 at 5.39.10 PMLorsqu'on compare les décisions de Barack Obama sur la politique étrangère et celle de Donald J. Trump, l'on comprend assez vite qu'Obama est en total désaccord avec Trump en ce qui concerne la discrimination des individus en fonction de leur religion.

Trump campe sur ça décision

Lundi 30 janvier, le nouveau président s'est défendu des attaques en justifiant son décret expliquant vouloir protéger les Américains. il a expliqué que les États-Unis allaient " continuer à être compatissants pour ceux qui vivent sous l'oppression" mais qu'il ferait cela en "protégeant nos propres citoyens and nos frontières". 

Cependant, selon un sondage Reuters/Ipsos, 49% des Américains sont d'accord avec le décret anti-immigration de Trump.

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Alors que le pays est divisé, les pays européens restent unis face au président Américain.

Mardi 31 janvier, Donald Tusk, le président du Conseil européen déclaré que l'administration Trump était "une menace" au même titre que la Russie, la Chine, l’islam radical, la guerre et le terrorisme.

"Pour la première fois de notre histoire, dans un monde de plus en plus multipolaire, tant de gens deviennent ouvertement anti-européens ou au mieux eurosceptiques. En particulier, le changement à Washington met l’Union européenne dans une situation difficile. Semblant remettre en question les 70 dernières années de la politique étrangère américaine.” s'est exprimé Donald Tusk.

Les pays européens qui ne sont pas concernés par cette interdiction d'accès du territoire Américain protestent à leur manière, faisant comprendre leur désaccord avec la politique de Donald J. Trump comme l'explique CNN, "Mettant à nu ce que beaucoup d'Européens pensent en privé et ouvrant la voie aux tensions entre les États-Unis et l'Union-Européenne."

Plus d'un million d'Anglais ont pour l'instant signé une pétition contre la visite de Donald J. Trump dans leur pays.

Au même moment, la France se positionne clairement contre les idées du président Américain et de son décret anti-immigration. Lors d'une visite à Téhéran, en Iran lundi 30 janvier, Jean Marc Ayrault a dénoncé une "situation inacceptable pour les personnes concernées"

Le ministre des affaires étrangères a également ajouté qu'il pense  "aux binationaux, franco-iraniens, irano-américains, qui sont meurtris par cette situation. C'est un choc pour eux, c'est vécu comme une blessure", lors d'une conférence à Riyad en Arabie Saoudite.

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Insistant sur le fait que la décision de Donald J. Trump est surprenante et brutale. Il a fini son discours en expliquant que la situation des réfugiés concernait tous les pays,

"L'accueil des réfugiés est un devoir de solidarité conforme à nos engagements internationaux. Et le terrorisme n'a pas de nationalité. Nous serons plus forts dans la lutte contre le terrorisme en respectant nos valeurs. Les États-Unis devraient rester fidèles à ces valeurs"