Curieuse et téméraire, Zélana, la femelle grand hapalémur (Prolemur simus) fait partie des rares animaux à n'avoir jamais bougé du Parc zoologique de Paris. C'est l'un des animaux à parrainer de la biozone Madagascar.
Zélana est née au Parc Zoologique de Paris le 16 mai 2004. Restée au zoo durant sa fermeture, en 2009, un jeune mâle du Muséum de Besançon la rejoint. Avec lui, elle a une fille, Fitia, née en mai 2010 – malgré le décès de son compagnon quelques semaines avant la naissance. Aujourd’hui, c’est aux coté d’Azufel, mâle hapalémur également né au Parc zoologique de Paris, qu’elle évolue. Récemment installés dans leur nouvel enclos de la Grande Serre tropicale, les équipes animalières du zoo fondent beaucoup d’espoirs sur le couple pour agrandir le groupe. Zelana est très curieuse et sûre d’elle, toujours la première à observer et explorer la nouveauté.
Le grand hapalémur (Prolemur simus) est un mammifère de la famille des Lémuridés vivant dans les forêts de bambous géants de Madagascar. C’est l'un des plus grands spécimens de cette famille - il peut mesurer jusqu’à 90 cm avec la queue. Auparavant, les grands hapalémurs étaient présents sur une vaste partie du territoire malgache. Désormais on les retrouve essentiellement au cœur de l’île, dans la région sud-est, notamment dans les parcs nationaux de Ronomafana et d’Andringitra. Animaux cathéméraux (nocturnes et diurnes à la fois), ils évoluent en groupe, généralement autour d’un mâle dominant et s’organisent avec un système de "fusion-fission". Des petits groupes se forment pour effectuer différentes activités puis ils se retrouvent tous ensemble à d’autres moments. La reproduction n’a lieu qu’une seule fois par an chez les prolémurs, suite à une parade amoureuse complexe. Après une période de gestation de 150 jours, la mère donne naissance à un seul nouveau né, entre octobre et novembre.
Une espèce en danger critique d'extinction
Le grand hapalémur est classé comme espèce « en danger critique d'extinction » selon l’UICN. La destruction de leur habitat en est la principale cause, entre la pollution de l’eau causée par l’activité humaine et la culture sur brûlis. Bien que leur recensement soit aléatoire, on compte environ 400 individus à l’état sauvage. Du coup, l’effort de conservation in situ commence avant tout par une étude de la communauté scientifique sur les populations actives afin de mieux comprendre comment vit cette espèce et dans un second temps, par la sensibilisation des communautés locales aux problèmes environnementaux.
C’est au Parc zoologique de Paris que la première naissance en captivité a été observée en 1995 et que le plan d’élevage européen (EEP) a été créé en 2001. Son objectif est de maintenir une population captive génétiquement riche et d'enrichir les connaissances afin les partager avec les acteurs locaux de la conservation.
Pour parrainer Zelana c'est ICI et pour en savoir plus : http://parczoologiquedeparis.fr/