Hors des allées du parc, un match de football s'est joué par la préservation de deux espèces menacées de lémuriens : les propithèques et les grands hapalémurs. Une action originale qui, au-delà de marquer l'ouverture d'une collecte de fonds pour la conservation, inaugurait un workshop européen réunissant les experts de l'EAZA autour des questions d'élevage et de sauvegarde des lémuriens.
Lundi 10 mars 2014 – Changement de décor : exit les allées et enclos du Parc zoologique et place à une pelouse verte fraichement tondue. Cet après-midi, soigneurs, curateurs, éthologues et administratifs ont enfilé leurs crampons pour tâter du ballon rond. Mais à un mois de la réouverture du zoo, les membres du personnel ne se permettraient pas de délaisser leurs occupations, si ce n’était pour la bonne cause ! En effet, à l’occasion du workshop annuel du TAG (Taxon Advisory Group) Prosimien (groupe taxinomique englobant des espèces de primates), ce match de football marquait l’ouverture d’une collecte de fonds de six mois pour la sauvegarde de deux espèces de lémuriens. Ainsi, les sifakas d’un côté (Propithecus), et les grands hapalémurs de l’autre (Prolemur simus), s’affrontaient sur le terrain vert pour la survie de leur espèce.
Faire un bilan sur l'élevage en captivité
Et à l’image des grands matchs, l’international était bien présent sur la pelouse. Français, Anglais, Allemands, Suisse, Tchèque… Vétérinaires ou éthologues, tous les experts en lémurien de l’EAZA – Association Européenne des Zoos et Aquariums – étaient réunis, accompagnés par des représentants malgaches (du ministère de l’environnement et des forêts ainsi que d’un groupe de recherche sur les primates à Madagascar) et des invités Américains.
Bien au-delà de la volonté de faire de l'exercice pour la conservation, l'objectif du workshop est surtout de faire un bilan de connaissances sur les différentes espèces de lémuriens et les programmes d'élevage en vue d'éditer un guide d’élevage. Aussi, les conférences abordent le défi de l'élevage en captivité sous des angles aussi variés que la gestion de la population, la nutrition ou encore la réinsertion d'espèces dans leur milieu naturel.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Parc zoologique de Paris