Population : 5,45 millions d'habitants
Date d'adhésion à l'Union européenne : 1995
Taux de chômage : 8,4%
Revenu moyen par habitant : 20 826 euros, contre 19 995 en France et 14 811 en moyenne en Europe.
Le cliché: La Finlande, c'est l'équivalent du "blond", dans le sketch de Gad Elmaleh. Soit un des pays nordiques cités tant de fois en exemple : une fois pour son modèle éducatif, une fois pour la parité, une autre fois encore pour son système social. Un pays que la crise n'a fait qu'égratigner mais où un parti fait recette sur le thème des "Finlandais d'abord", contre l'Union européenne et l'immigration, pourtant très faible, 3,5% de la population est née à l'étranger.
A la rencontre de qui allons-nous ? Perussuomalaiset. Traduisez : les "Vrais Finlandais". Un "parti de la classe ouvrière sans socialisme", comme le définit son fondateur. Le mouvement s'est rapidement installé dans le paysage politique finlandais. Aux législatives de 2011, les "Vrais Finlandais" ont multiplié leur score par cinq, notamment grâce à Timo Soini, leur leader chaleureux et charismatique, élu député de la circonscription d'Helsinki, la capitale. Aux municipales de 2012, ils rassemblent 12,3% des suffrages.
Pour ces élections européennes, les sondages les créditent de 18% des voix, à égalité avec le Parti du Centre. Ils obtiendraient trois sièges au Parlement européen contre un seul en 2009 (9,8%).
Catégorie : Nationaliste et eurosceptique. "Ce parti n'a jamais défini une plate-forme très riche en contenu ; mais, le plus souvent, il a été présidé par un leader doté de talent politique, de charisme, de dons oratoires, capable de tenir des propos mordants et pleins d’esprit", explique Kyösti Karvonen, journaliste qui suit les nationalistes finlandais depuis les années 1980.
Parcours : Je commence à Helsinki et ses alentours, à la rencontre des candidats "PS" – pour Perussuomalaiset –, puis j'irai vers les bastions électoraux du parti, dans le nord-est du pays. Avec des étapes à Viitasaari, où leur leader local, Seppo Hakkarainen, a manqué d'être expulsé du parti après des propos racistes, et Lieksa où les tensions sont vives après l'arrivée de quelque 400 étrangers non-européens dans une ville de 12 000 habitants. Des conseillers municipaux du Perussuomalaiset ont notamment refusé d'utiliser des locaux où des Somaliens avaient précédemment tenu une réunion sous prétexte qu'ils étaient "salis". Un médiateur a été nommé, dans une Finlande peu habituée aux remous.