Dix semaines de grève au compteur

"Dix semaines sans être payé ! " s'exclame cet automobiliste ce matin au péage de Senlis sur l'autoroute A1. Les grévistes de PSA Aulnay lui tendent leur boîte barrée d'un grand merci et rappellent qu'en effet, depuis deux mois, ils n'ont pas touché de salaire. Les salariés en grève ont levé la barrière. Le péage est gratuit mais une pièce ou un billet dans la caisse de grève sont les bienvenus.

Stop devant le ministère du travail

Les PSA d'Aulnay ne veulent pas qu'on les oublie. Comment trouver le moyen de peser sur les mesures d'accompagnements du PSE (Plan de sauvegarde de l'Emploi) encore très éloignées de leurs espérances ? Jour après jour, ils enchaînent les actions. Ce matin, ils étaient partis pour un marathon parisien. Un de plus, pour faire parler d'eux et obtenir la nomination d'un médiateur, un vrai.

Retour sur négociations

"Tout le monde aimerait que les choses se passent bien" glisse dans un demi sourire Didier, abrité dans la cabane des chauffeurs à la porte 3. Mais à entendre le compte rendu des négociations faite par Jean Pierre Mercier, le délégué CGT de PSA-Aulnay rien n'est mois sûr. Le marathon des négociations, sur le volet social du PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi), est arrêté pendant les vacances. Il reprendra le 9 janvier pour encore 5 séances et devrait s'achever le 12 février.

Un poète à l'usine

Au collège, Patrice avait choisi son métier, il voulait être écrivain. 35 ans plus tard il est ouvrier professionnel de qualité à l’usine d’Aulnay. Mais cette passion des mots ne l’a jamais quitté.