Mercredi prochain, le 7 novembre, quelles revendications les syndicats vont-ils poser sur la table des négociations face à la direction de PSA ? Depuis la semaine dernière, chaque ouvrier est invité à coucher noir sur blanc ses desiderata. "Il y a une chose qui revient souvent. Les ouvriers veulent que des gens continuent de travailler jusqu'en 2016 à Aulnay. Ils ne sont pas pressés de partir du tout", raconte Patrice Zahn, élu CGT au CE.
Le temps du week-end l'usine s'est arrêtée. Lundi, ils vont se retrouver pour finaliser ce cahier de revendications. Plan de préretraite, prime, garanties pour leur poste s'ils vont à Poissy... La parole des ouvriers est recueillie sur des feuilles libres.
Pour l'instant les délégués, comme Patrice Zahn, s'efforcent de regrouper toutes ces feuilles éparses, écrites à la main ou tapées à la machine. Des revendications glanées au fil de la chaîne et qui parlent toutes un peu de la même chose.
L'enjeu pour les syndicats : parler d'une même voix à la table des négociations. Même si la CGT espère faire entrer des ouvriers non syndiqués dans les délégations qui vont négocier, et que le SIA (Syndicat indépendant de l'automobile) n'y est pas favorable. En début de semaine, les ouvriers d'Aulnay voteront en assemblée générale des revendications communes et là, au moins, tout le monde est d'accord : il faut que les ouvriers disent ce qu'ils veulent vraiment.
Dans chaque secteur de l'usine, les syndicats invitent donc les salariés à s'exprimer. Ils n'auront qu'un mois pour négocier. La direction de PSA demande en effet que ces négociations sur le volet social du PSE soient achevées mi-décembre.