"Nous sommes venus ici dans un esprit de dialogue" a expliqué Jean Pierre Mercier, le délégué CGT d'Aulnay aux socialistes réunis ce matin au Centre des Congrés de la Cité des Sciences. Alors qu'une cinquantaine de grévistes de PSA Aulnay avaient débordé le service d'ordre et investi de force la salle au cri de "aucune usine ne doit fermer".
Le Premier ministre Jean -marc Ayrault venait juste de terminer son intervention devant le Conseil national du PS. Harlem Désir les a invité à s'exprimer. Ils sont montés sur la scène avec leur T-Shirt à tête de lion.
Et le délégué Cgt d'Aulnay a parlé de trahison : "Avec Cahuzac vous avez eu le sentiment de vous faire trahir, nous on peut témoigner que grand nombre de salariés de PSA Aulnay se sentent trahis parce que le gouvernement n'intervenait pas de leur côté dans le dossier de PSA Aulnay". Avant d'ajouter : "Ce sentiment de trahison on est en train de le partager de chaque côté, et il faut que cela s'arrête, si on est seul devant les employeurs, ils vont remporter la manche et le on le paiera tous très cher car c'est un boulevard qui est ouvert au Front National et ce serait une vraie catastrophe pour le pays" a poursuivi Jean Pierre Mercier.
Le leader syndical a réclamé un médiateur "avec de réels pouvoirs" car nous sommes a expliqué le délégué CGT, "devant une direction qui est butée, qui ne veut pas négocier, qui ne veut pas discuter". Avant de conclure : "Ce n'est pas à Peugeot de faire sa loi".
Les manifestants ont ensuite évacué la salle et le Conseil National du PS a repris ses travaux. Au premier rang de la salle, le ministre délégué à l'économie sociale et solidaire, Benoît Hamon applaudit. " C'est une interpellation forte, la responsabilité de la gauche est d'empêcher la casse sociale", explique-t-il.