"J'aurais aimé que ce soit mieux mais il y a des choses qui ne sont pas mal". C'est ainsi que Tanja Sussest, déléguée du SIA à l'usine d'Aulnay-sous-Bois, commente les mesures sociales qui vont accompagner le PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) à PSA. Hier, les élus des syndicats F0, CFE-CGC, CFTC et SIA-GSEA ont donné un avis favorable au PSE qui devrait entrer en vigueur à partir du 15 avril.
"Les mesures pour les séniors, même si on aurait aimé que ça touche plus de monde, ce qui a été fait c'est quand même bien " explique la déléguée du SIA. Un bon point aussi, selon elle, pour l'engagement tripartite qui aura lieu entre PSA, le salarié de PSA et ID Logistic qui pourrait embaucher plusieurs centaines d'ouvriers sur le site d'Aulnay.Tanja Sussest voit également d'un bon œil, les 300 contrats proposés dans le cadre de la transition professionnelle avec la SNCF, la RATP ou ADP.
Moins bien, en revanche, la partie qui concerne les congés de reclassement : "PSA a mis beaucoup d'argent pour les salariés qui ont un CDI en externe. je regrette qu'on nous ait pas écouté mais c'est ces gens là (en congé de reclassement) qui auraient le plus besoin d'être aidé et porté le plus longtemps possible et ce n'est pas ça qui est fait" estime la déléguée du SIA.
Des regrets Tanja Sussest en a d'autres. Que la production soit arrêtée depuis le 16 janvier : "On s'était dit tant qu'on produit, ils ont besoin de nous, on a ce qu'il faut pour peser sur les négociations pour les faire plier" explique-t-elle. La SIA n'était pas favorable à la grève. Une stratégie diamétralement opposée à celle de la CGT. Et Tanja Sussest d'ajouter : "C'est mon regret, cette division qui fait que certains en arrêtant de produire, ont joué le jeu de la direction qui n'en attendait pas moins de nous et ça ne donne rien malheureusement" .