Vous trépignez d’impatience en attendant le retour de Jessica Jones, la détective dépressive la plus badass de Marvel by Netflix ? Pire, vous ne savez plus où donner de la tête dans l’avalanche de séries qui déferlent de tous les côtés ? Pas d’inquiétude. Dorénavant, Pop Up’ (qui a les yeux carrés à force de tout binger) vous suggère trois séries (disponibles) validées par votre blog préféré.
Si vous aimez les polars qui sont bien plus que des polars : "River" (sur Netflix, en VOD ou DVD)
Après l’assassinat sous ses yeux de sa coéquipière Stevie, le capitaine John River décide d’enquêter pour confondre le responsable. Mais très affecté par sa disparition, cet excellent flic londonien se met à dialoguer avec son fantôme. Alors que son état de santé inquiète sa direction, il provoque la mort d’un petit dealer qu'il soupçonnait d’être le meurtrier.
Si Stellan Skarsgård (le papa d’Alexander, de Gustaf, etc.), son interprète principal, est Suédois, c’est bien à un polar britannique que nous avons affaire. Mais pas n’importe quel polar. Très loin d’un Sherlock Holmes infaillible, ce vieux bougre de River ne cesse de suivre des fausses pistes sur lesquelles il nous entraîne... pour mieux nous questionner. Sur le statut et le sort des réfugiés. Sur les secrets que dissimulent les gens qu’on aime. Ou encore sur la solitude.
Alors oui, on s’attache, tout au long des six épisodes, à ce détective misanthrope qui souffre d’hallucinations depuis l’enfance. River est un polar haletant qui fait chialer, et c’est suffisamment rare pour être signalé. Sûrement parce que River est une création d'Abi Morgan, la talentueuse scénariste de The Hour et de La Dame de fer. Et aussi parce qu’elle est portée par une interprétation impeccable au premier rang duquel (ex-aequo avec Stellan Skarsgård) on placera l’interprète de Stevie, Nicola Walker, découverte dans MI-5. Diffusée au début du mois sur Arte (à raison de trois épisodes par soirée, ce qui n'est pas forcément la meilleure façon de la regarder), River est à voir ou à revoir sur Netflix, en VOD ou en DVD.
Si vous avez besoin d’un coup de boost : "The Bold Type" (sur Amazon Prime Video)
Oubliez Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda. Les nouvelles New-yorkaises que l’on adore se nomment désormais Jane, Kat et Sutton. Evoluant au cœur du magazine féminin Scarlet, ces trois vingtenaires, respectivement journaliste, community manager et assistante de rédaction, ont tout pour ringardiser leurs aînées de Sex & The City.
Car, contrairement à sa grande sœur, The Bold Type sonne juste. Et pour cause, elle est adaptée de la biographie de Joanna Coles, l’ancien rédactrice de chef de Cosmopolitan qui produit également la série. Au fil des épisodes, on suit le quotidien pas gnan gnan de ces trois copines qui partagent entre elles leurs doutes et leurs aspirations. La nouveauté, c’est leur bienveillance. On est loin du crépage de chignon généralement mis en avant dès que l’on met plus de deux filles ensemble. The Bold Type est une vraie série feel-good intelligente qui aborde des interrogations contemporaines classiques comme la religion ou la sexualité mais aussi des problématiques plus précises comme le cancer du sein, les inégalités salariales ou le harcèlement en ligne. Et ça fait un bien fou.
Plus mâture que Gossip Girl, plus réaliste que Le Diable s'habille en Prada (même si on n’a jamais vu une rédactrice en chef aussi proche de ses rédacteurs.trices), The Bold Type est la série féministe que l'on va toutes adorer. Preuve de son succès, la série, diffusée l'été dernier aux Etats-Unis sur la chaîne Freeform, a déjà été renouvelée pour deux saisons supplémentaires.
Si vous cherchez un animé trop de la balle : "Ping Pong" (sur francetv slash)
Une série d'animation sur le tennis de table, ça vous tente ? Dis comme ça, on vous l'accorde, c'est moyennement excitant. Et pourtant. Adapté du manga éponyme du génial Tayou Matsumoto (Sunny, Amer Béton, Le Samouraï bambou) par le talentueux réalisateur Masaaki Yuasa (aux manettes, entre autres, de Devilman Crybaby dont on vous parlait le mois dernier), Ping Pong place la barre très haut en matière d'animation. Un style graphique éblouissant, un montage ultra nerveux à grand renforts de split-screens et un scénario "tranche de vie" bouleversant de justesse ont fait de cette série, diffusée pour la première fois au Japon en 2014, un chef d'œuvre de l'animation japonaise.
Au centre du récit, des adolescents réunis par cette discipline sportive prise très au sérieux au Japon. On y suit Makoto Tsukimoto alias Smile (qui ne sourit jamais), l'archétype du gosse réservé et hautain, et Yutaka Hoshino alias Peko, son meilleur ami, aussi combatif et optimiste que Smile est lymphatique. Et plein d'autres personnages secondaires, tout aussi passionnants que ces deux principaux protagonistes. Dès le premier épisode, on se surprend à vivre leurs matchs comme si nos vies en dépendaient, et à se prendre d'affection pour ces gamins qui se débattent dans la société pour trouver leur place. Une série en onze épisodes visible en ligne sur le nouveau site francetv slash jusqu'en juin 2019.