Les cinq séries qui nous ont marqués en 2016

Comme l'an passé, 2016 a été un bon cru en matière de séries télévisées. The Night Of, The Get Down, American Crime Story, This is Us, BrainDead ou encore Atlanta se sont succédé pour occuper nos soirées, voire nos week-ends, de binge watching effréné. La liste de ces (nouvelles) séries d'excellente qualité est tellement longue que pour établir son top 5, Pop Up' a demandé à toute la rédaction du site internet de franceinfo quelles étaient ses préférées. Voici donc les cinq séries qui ont recueilli le plus de suffrages. Ce qui ne veut pas forcément dire que ce sont les meilleures...

5"The Crown"

Ça parle de quoi ? "Je suis désolée, je pensais que nous aurions plus de temps". Lorsque Elizabeth Mountbatten, née Windsor, apprend la mort de son père, le roi George VI, elle a ces étonnantes paroles pour son époux Philip. Car à 25 ans, celle qui voit son destin basculer pressent déjà que sa vie de couple va être soumise à rude épreuve face à l'ampleur de sa tâche. Avec The Crown, le scénariste Peter Morgan entreprend de nous raconter les premières années de règne de cette jeune reine d'Angleterre.

Pourquoi on adore. Parce qu'après le film The Queen (écrit par le même Peter Morgan), The Crown nous dévoile l'intimité d'une reine qui fait face à son destin en renonçant à ses aspirations personnelles. Outre ce très touchant portrait de femme tiraillée (impeccable Claire Foy), la série entrouvre les portes de Buckingham Palace, dévoilant les manigances d'une famille royale engluée dans ses traditions et la lente déliquescence de Philip, roi condamné à vivre dans l'ombre de son épouse. La série est également l'occasion d'explorer les relations de la royauté avec le Premier ministre en place, le vieillissant Winston Churchill, incarné par le saisissant John Lithgow, toujours aussi impressionnant du haut de ses 71 ans. Bref, The Crown, c'est un sublime documentaire sur la monarchie britannique, Stéphane Bern en moins.

On la regarde où ? Sur Netflix, qui a d'ores et déjà annoncé que la série compterait six saisons au total. Espérons que la chaîne de streaming aura les moyens de produire autant d'épisodes, The Crown étant à ce jour la série la plus chère de sa courte histoire.

4"Luke Cage"

Ça parle de quoi ? Ancien détenu, Carl Lucas s'est miraculeusement évadé après avoir survécu à une drôle d'expérience scientifique au sein de la prison. Sous une nouvelle identité, Luke Cage, il se fait alors discret dans son quartier de Harlem, vivant de petits boulots. Car s'il est désormais doté d'une force surhumaine et d'une peau quasi indestructible, Cage n'a pas l'intention pour autant d'endosser un costume de super-héros. Mais pour venger la mort de son ami Pop, Luke Cage va entreprendre de faire le ménage dans un Harlem gangrené par la mafia. Car, comme lui rappelle l'impassible Claire Temple (<3 Rosario Dawson) "parfois, quand on veut que justice soit faite, il faut la faire soi-même". CQFD.

Pourquoi on adore. Après Daredevil, déjà dans notre Top 5 l'an passé, Luke Cage confirme la qualité des séries nées de la collaboration entre Marvel et Netflix. Avec son indéniable sex-appeal, Luke Cage (parfait Mike Colter) confirme tout le potentiel que l'on avait décelé chez ce beau gosse baraqué, aperçu en barman dans quelques épisodes de Jessica Jones

On la regarde où ? Encore sur Netflix, qui s'est fait une belle place dans l'univers Marvel grâce à cette collaboration. Collaboration qui continuera en 2017, avec la première saison d'Iron Fist et celle réunissant les quatre héros, The Defenders.

3"Westworld"

Ça parle de quoi ? Inspiré du film de Michael Crichton, Mondwest, sorti en 1973, Westworld plonge le spectateur au cœur d'un gigantesque parc d'attractions pour adultes peuplé par des centaines de robots humanoïdes. Un monde qui semble réel pour ceux qui y habitent mais qui n'est que le lieu d'un jeu de rôle grandeur nature pour ses visiteurs, libres d'y assouvir tous leurs fantasmes (principalement tuer et violer des humanoïdes) dans un décor de Far West. Mais cette mécanique parfaitement huilée va se heurter à une prise de conscience progressive de la part des hôtes-robots.

Pourquoi on adore. Très attendue par le public (et la chaîne HBO qui la produit) qui voyait en Westworld une possible remplaçante au mastodonte Game of Thrones (dont la fin est programmée pour 2018), la série créée par Jonathan Nolan, le frère de Christopher (Interstellar) et son épouse Lisa Joy est sans conteste la très bonne surprise de cette année. Oui, Westworld est l'ambitieuse série de science-fiction que l'on attendait depuis la fin de Lost en 2010. Plongeant le spectateur dans des abîmes de spéculations, la série nous a tenus en haleine pendant dix épisodes de très haute volée, portés par un casting impeccable (Evan Rachel Wood, Anthony Hopkins, Ed Harris, etc.) et une bande-son emmenée par un piano mécanique qui jouait seul des reprises de tubes pop.

On la regarde où ? Les dix épisodes viennent d'être diffusés en France sur OCS City. Si vous les avez râtés, ils sont disponibles en téléchargement sur l'iTunes store, 2,99 euros l'épisode ou 28,99 euros la saison entière.

2"Baron noir"

Ça parle de quoi ? L'année 2016 a été marquée par le renouveau des fictions politiques françaises avec le nanard Marseille qui nous a bien fait marrer sur Netflix et la plus réaliste Baron noir"création originale" de Canal + qui avait pour ambition "de montrer la politique comme elle est, des antichambres du pouvoir aux réunions de militants de base, avec ses phénomènes de bandes et son couple infernal de conviction et de roueries", comme l'expliquait à L'Obs Eric Benzekri, l’un des auteurs du scénario. Plus prosaïquement, c'est l'histoire d'une revanche politique entre un maire socialiste (Kad Merad) qui cherche à revenir au pouvoir, et son ancien mentor devenu président de la République (Niels Arestrup).

Pourquoi on adore. Après Dix pour cent l'an passé, une autre série française parvient à se hisser dans ce top 5. Et si elle se présente comme une fiction, Baron noir est un miroir peu flatteur de notre classe politique française noyée sous ses magouilles et ses rancœurs. Libération s'est d'ailleurs amusé à trouver des liens entre les précédentes affaires qui ont entaché divers partis et certains faits narrés dans la série. Réjouissons-nous qu'en dépit d'audiences modestes, la chaîne cryptée ait signé pour une saison 2.

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On la regarde où ? Les huit premiers épisodes sont disponibles en DVD pour environ 25 euros.

1"Stranger Things"

Ça parle de quoi ? Pour aller vite, on serait tentés de dire, des années 80. Mais c'est un peu trop réducteur. Une chose est néanmoins sûre : Stranger Things est le gros carton de l'année et la série de Netflix (encore) a été plébiscitée par la rédaction de franceinfo. Pas étonnant pour cette mini-série de huit épisodes qui se veut "une lettre d’amour aux classiques des années 1980 qui ont captivé toute une génération", sorte d'hommage à E.T. et aux romans de Stephen King. L'histoire d'un gamin qui disparaît et d'une ville qui va se mobiliser pour le retrouver, en dépit de phénomènes vraiment étranges.

Pourquoi on adore. En dépit d'un pitch ultra-classique, Stranger Things est la madeleine que les nostalgiques des années 80 attendaient, qu'ils aient, ou pas, connu cette période singulière qui a profondément marqué la pop culture. Que ce soit les références aux films cultes de l'époque, aux jeux de rôle, aux talkies walkies, aux BMX, à la musique, Stranger Things est une réussite portée par un univers cohérent et un scénario abouti, qui a su transformer une série d'inspiration vintage en un thriller fantastique haletant.

On la regarde où ? Damn. Encore sur Netflix.