La patience est la mère des vertus. Cet adage est à respecter à la lettre par tous ceux qui se laisseront tenter par For Honor. Le jeu de combat d'Ubisoft, sorti le 14 février sur PS4, Xbox One et PC, peut sembler, au premier abord, aussi exigeant que rebutant. Mais après deux semaines de test, Pop Up' vous explique pourquoi il faut faire preuve de persévérance.
Le mode histoire est relou... mais c'est le meilleur tuto possible
Laborieux. Lorsque l'on se lance dans le mode histoire de For Honor, difficile d'être emballé. Le pitch, déjà, n'est pas folichon: une guerrière, Apollyon, décide de tout faire pour que trois groupes - les samouraïs, les Vikings et les chevaliers - entrent en guerre. Niveau originalité et cohérence historique, on a vu mieux. D'autant que les premières heures de jeu sont plutôt laborieuses avec une intrigue digne d'un film de Michael Bay et des personnages principaux aussi charismatiques qu'une notice de montage Ikea.
Sauf qu'à l'image des plans de la célèbre enseigne suédoise, le mode histoire de For Honor est un passage obligé si l'on souhaite maîtriser toutes les mécaniques du jeu. En proposant des situations aussi diverses que pédagogiques (attaques d'un fort, défense d'un site, infiltration...), l'aventure principale propose au joueur de découvrir les différents modes de jeu que l'on retrouvera en multi et offre la possibilité de se roder aux multiples techniques des guerriers. La meilleure façon, en somme, de ne pas se faire étriper par ses adversaires lorsque l'on débarque en ligne.
Les combats sont fastidieux... mais c'est parce que vous manquez de pratique
Déstabilisant. Si les premiers trailers laissaient à penser que For Honor s'inscrivait dans la lignée d'un Dynasty Warriors et de ses combats échevelés, les premières heures de jeu se chargent de rapidement balayer ces a priori. Pas question ici d'enchaîner les combos comme dans un classique Beat them all. For Honor demande, exige même, une maîtrise de son personnage digne des meilleurs jeux de baston tels que Street Fighters ou Soul Calibur : enchaînements millimétrés, contre au timing précis, garde pointilleuse...
Vos premiers combats risquent d'avoir le goût amer de la défaite et de la frustration. Surtout en ligne. Mais mieux qu'un katana ou une hallebarde, la persévérance est la meilleure arme dans For Honor. Car une fois intégrés les subtilités de la jouabilité et les enchaînements propres à chaque personnage, bienvenue au Valhalla. Le plaisir de jeu devient total avec des duels qui proposent une intensité impressionnante où chaque coup fera appel autant à vos réflexes qu'à votre science du combat.
Les modes de jeu sont limités... mais efficaces
Comme indiqué plus haut, For Honor ne se distingue pas vraiment par son mode histoire, qui se boucle en six à huit heures. Un peu léger pour une aventure en solo. Reste les affrontements en ligne. Mais une fois connecté, c'est un peu la douche froide. Seuls trois modes de jeu sont disponibles : Duel et rixe (combats à 1 contre 1 ou 2 contre 2), Match à mort (4 contre 4) et Dominion (4 contre 4). A cela s'ajoute un mode Evénement qui se déclenche de temps à autre.
Alors, oui, ça peut paraître un peu chiche, sauf que For Honor fait dans l'efficace et nous propose les modes de jeu les plus adaptés à sa philosophie. Les Duels et rixes offrent ainsi des duels épiques où la tension est à son comble et Dominion vous plonge dans des batailles d'envergure où vous devez faire face à des bataillons de soldats gérés par l'IA en plus des joueurs humains. Cerise sur le gâteau, le jeu permet de développer les compétences de ses personnages et de peaufiner leurs armes et armures grâce à un système d'expérience et d'achat de matériel via une monnaie virtuelle, les pièces d'acier, que vous récupérez au fil de vos combats.
Du coup, il est fréquent de se lancer dans des campagnes pour engranger de l'expérience et de la ferraille pour pouvoir développer son avatar. D'autant que le jeu propose des "contrats", soit des objectifs à remplir au cours de vos parties, pour débloquer encore plus d'argent.