Pourquoi J.J. Abrams était le réalisateur idéal pour reprendre "Star Wars"

Lucasfilm

Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, les studios Disney rachetaient Lucasfilm pour 4 milliards de dollars et annonçaient un nouvel épisode de Star Wars. C'était en octobre 2012 et les fans de la saga s'étaient gentiment moqués de l'initiative. Trois ans plus tard, de la planète Terre à celle de Tatooine, tout le monde attend la sortie, prévue le 16 décembre, du Réveil de la Force. Comment la productrice Kathleen Kennedy, nommée à la tête de Lucasfilm, a-t-elle réussi à convaincre les fans que Disney ne ferait pas basculer la saga du côté obscur de la Force ? En nommant, entre autres, J.J. Abrams réalisateur de cette suite. Il faut dire que le cinéaste était le candidat parfait pour le job. Pop Up' vous explique pourquoi.

Parce qu'il a d'abord refusé de le réaliser

"En tant que fan, j'aurais préféré aller au cinéma et regarder le film." En interview, le créateur de la série Lost et réalisateur de Super 8 rappelle à l'envi qu'il n'a pas accepté tout de suite l'offre de Kathleen Kennedy. "J'avais fait un Mission : Impossible, j'avais fait Star Trek", explique le cinéaste, cité par le site Collider (en anglais). "Je ne voulais pas faire une autre suite, je n'en pouvais plus des films avec des chiffres." 

Mais en parlant de ce que pourrait être l'épisode VII avec la productrice et le scénariste Lawrence Kasdan, de ce que seraient devenus Han Solo et la princesse Leia quarante ans après Le Retour du Jedi, J.J. Abrams s'emballe. Le projet commence à franchement l'intéresser. "Le truc qui m'a fait changer d'avis, dit-il, c'est le personnage féminin qu'on a imaginé et qui ne connaîtrait pas Luke Skywalker . Je me suis dit : 'C'est trop cool comme idée'."

Parce qu'il savait les attentes des fans immenses

En signant pour Le Réveil de la Force, J.J. Abrams connaissait les attentes énormes des fans, les enjeux économiques et le poids qui allait peser sur ses épaules. Le cinéaste a ressenti une pression "immense et terrifiante", dit-il. Logique pour l'homme chargé de réaliser le film le plus attendu de l'année 2015, pourtant pas avare en superproductions. "Il y avait une sorte d'électricité bizarre dans l'air quand nous faisions le film", raconte-t-il encore, cité par Slashfilm (en anglais). "Nous étions conscients de la somme de travail à abattre pour faire de ce film une chouette expérience pour le public."

Il faut dire que J.J. Abrams a la lourde tâche de tourner la page George Lucas, auteur des six autres épisodes de la saga, pour le meilleur et pour le pire. Soucieux de ravir les fans (dont il fait partie depuis qu'il a vu Un nouvel espoir à l'âge de 11 ans), le cinéaste a juré de respecter l'héritage de son prédécesseur derrière la caméra. Il a ainsi utilisé moins d'images de synthèse et d'effets spéciaux et a même imaginé tuer Jar Jar Binks, le personnage de la première trilogie que tout le monde déteste.

Parce qu'il est adoubé par Steven Spielberg

Puisque ce ne serait pas lui, l'auteur d'Indiana JonesJurassic Park et La Guerre des mondes a jugé que le seul à pouvoir réaliser cet épisode VII était J.J. Abrams, rapporte Vulture (en anglais). Les deux cinéastes se connaissent bien puisqu'ils ont collaboré sur le génial Super 8, hommage évident à E.T., après que le plus jeune a appelé son aîné pour lui dire son admiration et lui demander de travailler avec lui. A l'instar de Spielberg, Abrams aime les histoires bien racontées.

Et puis son CV parle pour lui. J.J. Abrams a rendu cool la saga Star Trek, grande rivale de Star Wars, qu'il a relancée au cinéma. Dans Mission : Impossible III, il a permis à Tom Cruise de se racheter à un moment de sa carrière où la star dérivait, la faute à ses délires scientologues. Il a surtout donné des sentiments au super-espion Ethan Hunt.

Fort de ces succès au box-office, J.J. Abrams est un auteur respecté à Hollywood. Difficile, donc, d'imaginer les studios remettre en question ses choix artistiques à la manière d'un Josh Trank sur Les Quatre Fantastiques, devenu la catastrophe industrielle que l'on sait. Aux manettes du Réveil de la Force, qui devrait devenir le plus gros succès de l'histoire du cinéma, J.J. Abrams devrait asseoir sa puissance dans les arcanes de l'usine à rêves.