Après l'échec de Terminator Renaissance, suite de Terminator 3 censée mettre en scène la résistance contre les machines, les studios Paramount tentent de relancer la saga Terminator, en salles mercredi 1er juillet. Pour ce faire, Arnold Schwarzenegger revient aux côtés de nouvelles têtes, Emilia Clarke et Jason Clarke (aucun lien de parenté). Mais au vue des premiers teasers et du scénario, ce lifting peine franchement à convaincre d'aller voir ce Terminator Genisys. Et ce ne sont pas les arguments de certains pour sauver ce film qui changeront la donne.
Parce qu'Arnold Schwarzenegger est (encore) de retour
Après tout, Terminator ne serait pas un personnage aussi pop sans sa réplique culte "I'll be back". Une devise qu'Arnold Schwarzenegger a fait sienne. Retiré de la vie politique, l'ex-Governator de Californie a multiplié les tentatives de come-back au cinéma, pour redevenir la star qu'il était dans les années 1990. Il est apparu dans Expendables, Expendables 2 et Expendables 3, franchise au casting XXL menée avec poigne par Sylvester Stallone.
Mais les sorties qui reposaient sur son seul nom se sont avérées être des échecs commerciaux. Le Dernier rempart, film d'action à l'ancienne, s'est difficilement remboursé. Sabotage, réalisé par David Ayer, n'a rapporté que 15 millions de dollars. Et Maggie encore moins. Du coup, Arnold Schwarzenegger revient dans un énième volet de Terminator, le quatrième avec Schwarzy.
Parce que la bande-annonce a spoilé tout le monde
Pour mieux faire la promotion des blockbusters, les studios multiplient désormais les bande-annonces : teaser, teaser trailer, trailer, trailer n°2, tv spots se suivent et se ressemblent jusqu'à l'overdose. Les équipes en charge du marketing d'un film devraient pourtant apprendre l'adage minimaliste, "less is more". Moins le spectateur en sait, plus il a envie de savoir. Prenez l'exemple de Star Wars : Le Réveil de la Force. Les premières images de J.J. Abrams ne disent rien de l'intrigue de cet épisode 7. Et suscitent d'autant plus d'attentes. Les producteurs de Terminator : Genisys ont fait tout le contraire : mi-avril, une bande-annonce a donc révélé un rebondissement majeur du film, quitte à spoiler le monde entier (ou presque). On apprend donc que les machines vont envoyer un John Connor cyborg pour tenter de tuer sa mère, Sarah. Super, plus besoin de voir le film, remarque justement Vanity Fair.
Pas fan de ce type de promotion, Alan Taylor, le réalisateur de Terminator Genisys, a justifié à Cinema Blend (en anglais) : "Je pense que le marketing a senti qu'il devait envoyer un message fort à un public très méfiant. Ils étaient très inquiets que les spectateurs aient l'impression que le film est un remake. Or, personne ne voulait 'rebooter' deux films parfaits de James Cameron." Et le cinéaste de conclure : "En tout cas, j'ai réalisé ces scènes avec l'intention que personne ne saurait."
Parce que Jai Courtney joue dedans
A l'affiche de l'indéfendable Die Hard : Une belle journée pour mourir, dans lequel il joue le fils de John McClane, Jai Courtney était appelé à prendre la révèle de Bruce Willis et devenir le futur de la franchise. Mais la saga a souffert de cette (très) mauvaise suite aux aventures de l'anti-héros new-yorkais. Bref, en incarnant un super-espion de la CIA et en sauvant le monde avec son père — alors que John McClane ne cherche qu'à se sortir de ses propres ennuis —, Jay Courtney a souillé l'héritage de Die Hard.
Dans Terminator : Genisys, il interprète un soldat de la résistance aux machines envoyé dans le passé pour sauver Sarah Connor (donc le monde). Quel est l'idiot de producteur qui a eu l'idée d'en faire l'un des stars de la franchise lancée par James Cameron ? Au-delà de son manque de charisme et de ses talents d'acteur limités, Jai Courtney est un fossoyeur de franchises. D'ailleurs, les premières critiques parues aux Etats-Unis sont très dures avec ce nouvel opus de Terminator. Bien fait ! Yippie Kay Motherfucker !