Il est de retour. Douze ans après sa dernière apparition dans la peau du T-800 dans Terminator 3 : Le soulèvement des machines, Arnold Schwarzenegger reprend son rôle culte dans Terminator Genisys, qui sort mercredi 1er juillet en salles. Un retour compliqué pour l'ex-Governator tant les premières bandes-annonces du film ont été critiquées par les médias et les fans. Pas de quoi bouder son plaisir même si certains chez Pop Up' ne sont pas de cet avis.
Parce que James Cameron assure que c'est un bon film
"C'est un nouveau souffle pour la franchise, c'est une renaissance." Le compliment ne vient pas d'un journal partenaire du film ou d'un critique ciné peu exigeant, mais de James Cameron, lui-même. Le créateur de la saga, et réalisateur des deux premiers Terminator, a couvert de louanges le dernier opus dans une interview vidéo réalisée par la Paramount, le studio qui produit le film. Certes, cet entretien a tout de la démarche commerciale destinée à booster les entrées pour Terminator Genysis, mais il est difficile de croire que le réalisateur, plutôt avare de compliments, soit complètement malhonnête.
D'autant plus que, comme il le rappelle au début de la vidéo, il n'a ni écrit, ni réalisé ce film. "Je suis un fan, c'est tout." Pour le réalisateur de films mythiques comme Avatar, Titanic ou Aliens, Terminator Genisys est "le vrai troisième film de la saga" - il dézingue ainsi au passage les épisodes 3 et 4 - et il est "respectueux des deux premiers opus". Et après avoir loué l'initiative d'Arnold Schwarzenegger d'être allé plus loin avec son personnage, James Cameron en est sûr : "Si vous avez aimé les premiers Terminator, vous allez adorer celui-ci." Difficile d'être plus clair.
Parce que c'est plus malin qu'une suite ou un reboot
A l'heure où les studios hollywoodiens multiplient les suites à rallonge (Transformers, Die Hard, Jason Bourne...) ou les reboot (Spiderman), la saga Terminator a choisi une option différente. A l'image de ce qu'avait fait J. J. Abrams avec Star Trek, Terminator Genisys utilise le mécanisme du voyage dans le temps et ses répercussions pour livrer une nouvelle aventure dans un univers qui nous est familier. On peut ainsi voir un affrontement étonnant entre le Arnold Schwarzenegger du premier film, sorti en 1984, et celui d'aujourd'hui.
Surtout, cette astuce permet de jouer avec tous les codes de la saga tout en lui donnant un nouveau souffle. Un bon moyen aussi d'évacuer les soucis scénaristiques liés à l'accumulation de suites. Là, on efface les épisodes encombrants (le 3 et le 4) et on peut tout se permettre, comme la présence d'un T-1000 par exemple. Sans oublier que ce scénario alambiqué est proche de celui imaginé un temps par James Cameron lui-même pour son premier Terminator, avant de revoir son ambition à la baisse, faute de moyen. Le réalisateur prévoyait ainsi une première partie de film où le T-800 était détruit par Sarah Connor et Kyle Reese, avant d'être remplacé par le T-1000.
James Cameron avait même imaginé de transformer John Connor en méchant, comme c'est le cas dans Terminator Genisys. "(Si jamais je dois continuer la saga Terminator), je développerais le concept du 'Cyber-Christ', expliquait-il ainsi à OMNI en 1996, rappelle Première. Skynet manipule en réalité toute la situation. Ce que vous ne savez pas (des deux films originaux) c'est que Skynet a été forcée de déclencher cette guerre qu'elle n'a jamais voulue. Depuis trente ans, Skynet se sent coupable d'avoir exterminé cinq milliards d'êtres humains. Donc Skynet a créé la résistance pour se battre contre elle, pour avoir une raison de vivre. Skynet a créé de toutes pièces John Connor pour qu'elle puisse le détruire en retournant dans le temps, et en réécrivant l'histoire, en créant une boucle qui ferait que dans le monde réel, la guerre ne serait jamais arrivée."
Parce que c'est le premier grand rôle d'Emilia Clarke (alias Daenerys Targaryen)
A croire qu'elle est destinée aux rôles de femmes rebelles. Révélée dans la série Game of Thrones, dans laquelle elle incarne la reine rebelle Daenerys Targaryen, Emilia Clarke incarne dans Terminator Genisys la mythique Sarah Connor. Ce personnage, incarné par Linda Hamilton dans les deux premiers opus de la saga, s'est imposé au cinéma comme une figure de l'héroïsme au féminin. Un rôle de femme badass qui correspond au personnage incarné par Emilia Clarke dans GOT. "Sarah Connor et Linda Hamilton ont créé un personnage qui est une véritable icône féminine, a d'ailleurs confié Emilia Clarke à AlloCiné. Ce qui est amusant c'est que pour préparer mon rôle de Khalessi, je me suis plongée dans ces films. Je voulais rendre hommage à cette force féminine."
La boucle semble ainsi bouclée et on a hâte de voir la jeune actrice sur grand écran après avoir régné sur le petit grâce à son rôle de Daenerys Targaryen.