C’est à Noël prochain que sortira aux Etats-Unis le remake de Point Break, film fondateur des années 1990 qui avait révélé au monde le jeune Keanu Reeves. Près de vingt-cinq ans après sa sortie, il semble ne plus rester grand-chose du film de Kathryn Bigelow passé à la moulinette de la Time Warner. Décryptage à la mode Pop Up' du premier trailer dévoilé mardi 26 mai .
R.I.P. le surf
Un "point break", c’est un terme désignant un spot où se forment de longues vagues prisées par les surfeurs. Depuis 1991, c’est également le titre d’un film devenu culte dans lequel Johnny Utah (Keanu Reeves), un agent du FBI, infiltre une bande de surfeurs / braqueurs de banque emmenée par le charismatique Bodhi Salver (Patrick Swayze).
En 2015, seul le titre semble encore faire référence à la culture surf. Six secondes sur les 2’33" du trailer y sont consacrées. En revanche, c’est un catalogue de sports extrêmes (dirt bike, snowboard, wingsuit, BASE jump, etc.) qui a le goût d'une pub pour GoPro. Bref, il faut bien justifier le budget de 100 millions de dollars (quatre fois plus que l’original).
Johnny Utah est... blond !
On le savait déjà car le casting était connu, mais tout de même. Croisement de Heath Ledger et Paul Walker (pas très bon signe), on aurait bien vu Luke Bracey reprendre le rôle de Patrick Swayze. La production en a décidé autrement et c’est l’acteur vénézuélien Edgar Ramírez (Carlos, Zero Dark Thirty) qui joue les braqueurs fous. Il n’a pas une tête de surfeur, mais ça n'a plus beaucoup d'importance. D'ailleurs, Bracey ressemble encore moins à un agent fédéral. De là à parler d'une erreur de casting...
Laissez briller le soleil !
On comprend mieux cette histoire capillaire à l'issue du visionnage du trailer. Edgar Ramírez a beau multiplier les activités en plein air, aucune chance qu'il finisse par arborer la chevelure décolorée qui faisait le sel de Patrick Swayze. La faute à un ingrédient essentiel : le soleil, grand absent de ces premières images. Alors que les couleurs chaudes du soleil californien inondaient Point Break, son remake baigne dans une brume gris vert qui donne à l'ensemble une tonalité plus technologique que méditative. On est décidément très loin du style hippie gangsta du premier opus.
Un air de déjà-vu
Cette bande-annonce vous rappelle vaguement quelque chose ? C’est normal, c’est le pitch de Fast and Furious, sans les voitures. Coïncidence ? Pas forcément, quand on sait que le réalisateur de ce Point Break 2, Ericson Core, était également directeur de la photographie sur le premier volet de la saga. L’affiche américaine du film dévoilée il y a quelques mois reprend également une idée du dernier Fast and Furious (un avion y larguait des voitures équipées de parachutes). Un choix sûrement payant lorsque l’on sait que le 7e volet sorti en avril dernier a pulvérisé les records en se plaçant au quatrième rang des sorties planétaires derrière deux épisodes de la saga Harry Potter et le premier film de la série Avengers.