« Je trouve que depuis le début vous faites une présentation partiale de la crise Grecque. Cela a été particulièrement flagrant à l’occasion du référendum. Hors du oui point de salut nous avez-vous rabâché. Pourtant les Grecs ont choisi largement le non. Une fois de plus la classe journalistique joue les chiens de garde et méprise le peuple » (…)@ Pierre P.
Le procès en pensée unique est reparti de plus belle à l’occasion du référendum Grec. En termes souvent vifs comme en témoigne ce courriel de Jacques L. « La canicule a cédé la place à la Grèce... avant le vote, matraquage pour le oui, afin de faire peur aux auditeurs... Le soir du vote: surprise! Mine déconfite des présentateurs et autres commentateurs ! (…) Bref je revis le matraquage audiovisuel au moment du vote sur la constitution européenne de 2005; ne changez pas de speakers, ni de spécialistes économiques défenseurs de cette Europe dirigée par les représentants des paradis fiscaux et des banques US qui ont fait faillite, ils font leur boulot de "chiens de garde" de cette société dirigée par tous ceux qui pillent les peuples et ne supportent pas qu'on leur tienne tête». « Attention Attention si les Grecs ne paient pas leurs dettes cela va coûter 600 euros à chaque français. Ah bon ! » écrit Maryvonne D, qui demande « êtes vous sûrs de ce vous assénez ? Ou n’est-ce pas plutôt pour effrayer les Français et faire passer pour des irresponsables ceux qui préconisent le non ? »
(Un peu) irresponsables, c’est le qualificatif utilisé par Nathalie St Criq, responsable du service politique de France 2, à propos des positions respectives de Jean-Luc Mélanchon et Marine Le Pen sur le résultat du référendum. Le mot a fait réagir. « J'ai été extrêmement choqué par le commentaire de votre responsable politique au jt 20 h du dimanche 7 juillet 2015. J'ai conscience que même pour une journaliste professionnelle, éviter un dérapage n'est pas un exercice facile...mais quand même ! Comment cette personne peut -elle décrire comme irresponsable les positions de Jean-Luc Mélenchon et Marine le Pen. ? Malgré toutes les critiques que l'on peut faire à l'organisation publique grecque, le peuple grec vient de montrer aux Européens un exemple de démocratie directe» écrit Jean-Marc G. Gilles R. estime que « l’adjectif « irresponsable" qu'elle a employée à propos des politiques qui en France se réjouissent de ce résultat est pour le moins méprisant ». Joël D. conclut « en 10 mn vous dites que le gouvernement grec a pris en "otage" les européens, et que ceux qui sont heureux du résultat sont irresponsables ! Le ton est donné sur les grands médias ! A quand une neutralité journalistique?
La référence au 29 mai 2005 revient très régulièrement. A cette date les français, comme d’autres citoyens d’Europe, ont rejeté majoritairement le traité établissant une Constitution pour l’Europe. Ce résultat avait, il est vrai, pris à rebours les politiques et …les journalistes. « J'apprécie la mine déconfite de vos commentateurs....ça me rappelle le traité européen J » écrit Igor D.