« Pourquoi vos journalistes parlent-ils d'exécution en parlant des assassinats des otages ? » Cette question, Bernard G. n’est pas le seul à nous la poser. Il s’agit d’ailleurs plus d’une protestation qu’une interrogation. « En utilisant ce terme, vous donnez une certaine légitimité à ces exactions. Alors appelez un chat un chat , et un assassinat un assassinat » conclut-il.
En France, précise Jacques S, « on parle d’exécution lorsque qu’il y a condamnation après jugement et application de la loi et lorsque le prévenu a pu se défendre ». C’est effectivement le sens que donnent généralement les dictionnaires.
« Ces actes de barbarie ne peuvent être que traités du mot d’assassinat. Votre rédaction devrait réviser la sémantique employée au même titre que vous l’avez fait pour dénommer cette organisation sectaire » conclut Jacques S.
La direction de la rédaction de France2 étudie effectivement la possiblité de ne plus employer ce terme dans ces circonstances et devrait prendre une décision dans les toutes prochaines heures.
"Imaginez", insiste Michèle D. "ces hommes égorgés puis décapités. Est-ce le mot d’exécution qui vous vient à l’esprit ?"