Entretien avec Bachar...

QUESTION : « Je trouve inadmissible d'avoir montré cette interview. Comment peut-on donner du crédit à des paroles d'un tel monstre. @Arielle B.

REPONSE : Le but de cet entretien n’était évidemment pas de « servir la soupe » à Bachar Al-Assad, et rien dans son déroulement ne devrait permettre de nourrir ce soupçon. C’est pourtant le reproche explicite que l’on retrouve dans les nombreux courriels adressé à la médiation dès la fin de l’interview. «Je suis absolument et définitivement scandalisée qu’on puisse interviewer un dictateur sanguinaire sous des prétextes de professionnalisme journalistique » écrit, par exemple, Pierrette L. C’est pourtant précisément pour des raisons journalistiques que la rédaction à décidé de cet entretien. L’homme s’exprime peu dans les médias, il est donc intéressant de l’entendre même si son discours n’est qu’une suite de dénégations.

Pour David Pujadas « C’est une partie prenante très importante dans ce conflit. Dans ce cadre-là, l’intérêt journalistique est indéniable. Bien sûr, il est au ban de la communauté internationale. Mais il doit être questionné, confronté aux faits, aux éléments sur sa répression ».

Joseph R. regrette "qu'aucun travail de mise en perspective, de rappel des faits objectivement prouvés ne soit effectué" (...) C’est pourtant, précisément, ce qui a été fait avant l’entretien, un sujet de 2 minutes 30 a mis en perspective la situation militaire et humanitaire ainsi que les méthodes extrêmement brutales et barbares utilisées par les troupes du président-dictateur.

"Je n'ose penser que cet entretien soit destiné à préparer, en lien avec certains politiques, une diplomatie réintégrant ce monsieur dans la diplomatie mondiale, dont celle de la France", conclu Pierette L. Il est évident que  Bachar Al-Assad a accepté cette interview parcequ'il  pensait y trouver un avantage. Cela ne veut pas dire que la rédaction de France2 à agit en "sous-marins" de la diplomatie mais plus simplement qu'elle voyait un intérêt journalistique certain  à questionner le président-dictateur.