Quand Carla allaite, Nicolas "lève un oeil par solidarité"

Quoi de mieux pour créer une complicité avec les femmes que de leur parler enfants ? Et mieux, allaitement ! J'ai du moins l'impression que c'est l'idée de notre président lors de son déplacement à Bordeaux ce mardi.

On y apprend donc que Carla nourrit son bébé au sein et que "ce n'est pas la tradition en France". "C'est beaucoup mieux pour toutes les maladies, les allergies", assure Nicolas sarkozy avant de se mettre à parler des problèmes de montées de lait. "Maintenant je suis devenu un spécialiste, à mon âge !", se targue-t-il.

Mais ce que j'aime chez Nicolas Sarkozy, c'est son sens de la solidarité. Parce que quand Carla allaite, lui "il lève un oeil par solidarité". Clap, clap. Elle se sent mieux j'en suis sure.

Je ne demande pas au président de donner le biberon, il a autre chose à faire. Mais je veux bien qu'il ferme sa bouche au lieu de me hérisser le poil.

Je préfère dans le même genre la confession d'un autre homme public, Roger Federer, au lendemain de sa victoire au Masters de Bercy. "On s'est retrouvés à courir dans leur chambre [il a des jumelles] pour voir si tout allait bien. Mirka [sa femme] m'a dit: 'Viens, on la prend dans notre lit'. J'ai dit d'accord, allons-y. Je n'avais pas envie d'une dispute à 4 heures du matin. En fin de compte, ça allait. Je suis heureux. Ce n'était certainement pas la meilleure façon de préparer la finale. Mais je me suis rappelé que dans le passé, c'est justement dans des moments comme ça que j'ai joué mes meilleurs matches."

Au lendemain d'une nuit de merde avec gerbe dans le lit et réveil-pipi, avec lancement du nouveau site et de l'appli sur lesquels je travaille, ça me parle. C'est même un peu toute ma vie. J'ai toujours su que, à ma façon, j'étais une sportive de haut niveau.

Deux livres pour mauvais parents?

Comme disaient les Inconnus, il faut faire la différence entre les bons chasseurs et les mauvais chasseurs. En l'occurence, deux livres américains vont nous aider à faire la différence entre les bons parents et les mauvais parents.

Le premier retrace l'histoire d'une maman qui vise l'excellence pour ces deux filles. Américaine d'origine chinoise, Amy Chua raconte dans L'Hymne de bataille d'une mère tigre pourquoi il faut harceler ses enfants. Le bouquin avait créé un scandale aux Etats-Unis en janvier, il sort désormais chez Gallimard. J'avais dit ce que j'en pensais ici, alors si vous faites partie de mes proches qui lisent ce blog, merci de ne pas me l'offrir à Noël.

Le second est un joli objet sur lequel je n'avais pas eu le temps d'écrire. Dors et fais pas chier est un faux livre pour enfant à l'usage des adultes excédés par les petits monstres qui quittent leur lit. Moi, j'aurais traduit Go The Fuck to Sleep par "Va au lit bordel de merde", mais chacun son langage, hein. Le bouquin, publié en France chez Grasset, a aussi été un gros succès aux Etats-Unis. Le sujet m'a fait sourire. Mais encore une fois, si vous faites partie de mes proches qui lisent ce blog, merci de me faire un cadeau pour moi à Noël, un cadeau qui ne soit pas en rapport avec mes deux boulets adorés.

Et vous, lequel vous tente ?

 

Le lion et la petite fille

Une petite blonde à couettes qui se trémousse dans une jupe à volant : Maddi a beaucoup de points communs avec ma fille et seulement 6 mois les séparent puisque la petite Australienne a 2 ans. Mais Maddi n'a pas de doudou lapin crasseux pour faire un câlin. Elle a un lionceau. Ses parents sont propriétaires d'un zoo dont une lionne n'avait pas assez de lait pour nourrir son bébé. Résultat : la bête a quitté sa cage à barreau pour se retrouver dans le parc de la petite fille.

Je me souviens vers 10 ans d'avoir recouvert de larmes les pages du Lion de Joseph Kessel. J'en ai rêvé, j'ai tanné ma mère pour aller au Kenya (et j'ai réussi) et je me suis vue en meilleure amie des bêtes. Avec Maddi, une partie de moi continue à rêver mais l'autre n'a pas tout à fait envie de mettre ce type de peluche dans les bras de sa gamine...