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C'était hier...
Si j'ai bien compris la manière dont la grève d'hier a été perçue et relayée par les médias : "Les profs se plaignent souvent, mais là il y a de bonnes raisons". Sans blague. Il fallait me prévenir les autres fois qu'il n'y avait pas de raison, j'aurais évité de perdre une journée de salaire.
Beaucoup de monde dans les rues partout en France. 165 000 selon les syndicats, 110 000 selon la police.
A Paris, 45 000 selon les syndicats, 8 500 selon la police. On sait que les Renseignements Généraux ne comptabilisent pas les manifestants qui marchent sur les trottoirs, mais j'y étais, et je n'ai pas vu 36 500 personnes sur les trottoirs.
Public et privé qui défilent ensemble, ça a interpelé, visiblement. Il y avait aussi des associations de parents, des étudiants, des lycéens, tous inquiets et très remontés.
Réaction du Président Sarkozy, en déplacement dans l'Oise : "Je sais bien qu'aujourd'hui il y a des protestations, c'est normal dans une démocratie. Mais mon devoir de chef de l'Etat, c'est d'abord de penser aux ouvriers, aux salariés et aux cadres qui sont lancés dans la compétition internationale et qui ont besoin du soutien de l'Etat, plus que de penser à ceux qui ont un travail difficile, mais qui ont un statut qui les protège. Les emplois en cause, ce ne sont pas les emplois de la fonction publique, c'est les emplois de l'industrie, de l'entreprise, c'est ceux qui sont exposés à la concurrence."
On n'en attendait pas moins : populisme, fautes langagières, et surtout le jeu habituel de la division fonctionnaires privilégiés / salariés méritants du privé. Beurk.
Luc Chatel avait aussi son point de vue sur cette grève : il "assume" les suppressions de postes,"plus de moyens n'est pas la solution" ; il a aussi répété que "c'est en "personnalisant" les parcours des élèves que l'on "réduira les inégalités". C'est bien joli monsieur le Ministre, mais il faut ensuite expliquer aux personnes chargées de mettre en place votre politique, c'est-à-dire nous, comment faire un enseignement à la carte avec 30 élèves dans nos classes...
C'était hier, une belle journée d'été tardif...
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