Lascaux : sacré cerf...

Première séance d’histoire des arts cette semaine. Ça y est, dans mon école on s’est mis en conformité avec les derniers programmes, ceux de 2008…


En ce2 la première séance, c’est normal, est consacrée aux « débuts de l’art », soit Lascaux et ses peintures rupestres. J’ai bien préparé mon coup, une séance chiadée, rythmée (on croit toujours à ça avant de commencer), avec une « trace écrite » mortelle pour les élèves, et puis surtout des reproductions de bonne qualité : grâce à un parent d’élève bienveillant, j’ai pu faire des photocopies couleur de l’œuvre étudiée, la « salle des taureaux » (ben oui, c’est pas avec les crédits alloués qu’on va pouvoir faire des repros couleur de « La liberté guidant le peuple » qui de toute façon passe très bien en N&B, c’est connu).


La salle des taureaux, Lascaux II


Donc me voilà tout impatient, débordant d’envie de « développer la sensibilité artistique et les capacités d’expression » de mes élèves en les menant à la « rencontre et l’étude d’œuvres diversifiées relevant des différentes composantes esthétiques, temporelles et géographiques de l’histoire des arts ».

Les élèves, eux, sont majoritairement dans l’expectative, la plupart se demandent si des fois tout ça ne terminerait pas par une bonne grosse leçon à apprendre (gagné).


On commence par « l’approche sensible » de l’œuvre, l’élève doit « exprimer ses sensations, ses impressions, ses émotions face à l’œuvre ». Mouais. Les élèves ne savent pas trop quoi dire, ne comprennent pas vraiment ce qui leur est demandé. OK, passons à « l’approche descriptive » : que voit-on ?


Et là un élève d’habitude réservé lève le doigt, sûr de son fait :

« On voit un cerf qui drague une biche devant un troupeau de mammouths ».

C’est pas gagné, l’histoire des arts.