Mercredi 7 juin 1944. Voici donc mon premier réveil en France.
Au petit matin, le Pacha nous a fait fouiller toutes les maisons du village pour vérifier que la zone est sécurisée. On a trouvé des documents importants dans le PC de la compagnie allemande installé à l’école des garçons.
Comme il avait des doutes sur le fait que le clocher ait pu servir à des snipers allemands, on l’a fouillé mais il n’y avait plus rien.
On a aussi des petits nouveaux au bataillon. Ils n’ont pas fait le stage commando mais on a perdu tellement d’hommes que le Pacha a incorporé trois FFI dans nos rangs.
La journée a surtout été consacrée à des patrouilles et des enquêtes. Vers 17 heures, l’alerte a été donnée car on a appris que six blindés allemands menaçaient d’attaquer depuis le bois du Mariquet à Ranville. Heureusement pour nous, ils se sont fait allumer par des avions Marauders. Deux ont été bousillés, les quatre autre ont pris la fuite… On a eu chaud !
Espérons que cette guerre de position usante ne dure par indéfiniment. Il paraît qu’on est là que pour trois jours…