Bon, je rentre de vacances, donc je vous résume la stratégie de communication de quelques candidats vite-fait. C'est pour moi, c'est cadeau. Ça vole très haut. Et puis après tout, la campagne -et les commentaires qu'elle suscite- sont tels en ce moment que je m'adapte au niveau.
Marine Le Pen et sa normalisation
Avat/Après candidature. Exit l'agressivité et les propos (trop) extrêmes. Non, non... Marine Le Pen veut montrer qu'elle est une candidate tout à fait respectable et bien évidemment ré-pu-bli-cai-ne. Bah voyons.
François Fillon et sa colère froide
Après avoir endossé le rôle de victime suite au #PénéloppeGate, voici que le taciturne François Fillon joue la "colère froide". Un concept de communicant conçu pour "coller" à son tempérament. En d'autres termes, un message adressé à son électorat qui n'en revient pas. Un peu gros tout ça. COUCOU, on te voit.
Emmanuel Macron jusqu'à la saturation
Si vous pensez découvrir son programme un jour, vous allez encore attendre trèèèèèès longtemps. L'objectif ? Le présenter le plus tard possible de manière à le défendre... le moins possible avant les élections. En attendant, Emmanuel Macron joue la carte de l'homme "nouveau", surexpose sa personne pour attirer à lui le vote consumériste. Autrement dit, les électeurs qui se décident... à la tête du client. A ce rythme, les Unes de Match risquent de se multiplier. Ça tombe bien, cela fait vendre du papier.
Benoît Hamon et Mohamed Ali
Il y a encore quelques mois, personne dans son camp n'aurait parié un kopeck sur le politique. "Hamon ? Eh puis quoi encore ? Le Pape et ta mère ? Pas assez de charisme ! Il est minoritaire, ON VOUS DIT !" C'était sans compter la ténacité du candidat qui derrière les sourires de façade cache un sérieux combattant. Un peu à l'image de l'affiche de Mohamed Ali qui le suit de bureaux en bureaux depuis quelques années et sur laquelle vous pouvez lire en anglais : "vole comme un papillon, pique comme la guêpe".
Yannick Jadot et son plafond de verre médiatique
C'est un "petit candidat" dixit les commentateurs de tout poil sur nos petits écrans. Sympa cette manière de discréditer d'emblée ceux qui tentent de percer médiatiquement pour présenter leur programme alors que l'accès aux JT ne leur est pas facilité. Pour eux, comme pour Yannick Jadot, tout est levier pour se faire remarquer. Quitte à lancer sa propre page de gifs décalés.
Jean-Luc Mélenchon, cette Resta de web
La "Star" de YouTube, c'est lui assurément. Avec un nombre d'abonnés à faire pâlir Nabila, le plus geek des prétendants est à la manoeuvre face caméra. Un registre assez décalé qui sied parfaitement au candidat. Lui qui n'est pas vraiment "fan" des journalistes il se meut aisément sur ce nouveau front de communication. Mug à la main, programme dans l'autre.
Anne-Claire Ruel
Coup de cœur, coup de gueule, coup de poing, n’hésitez plus : venez débattre et tweeter. Cette page est aussi la vôtre vous vous en doutez. Pour "Fais pas com’ Papa", un seul hashtag : #FPCP et une seule page Facebook :Fais pas com' papa.