Ca y est ! Les JO de Rio ont enfin débuté et avec eux leur lot de suspens et d'émotions fortes. Pour le CNOSF pas le droit à l'erreur, notamment en termes de communication digitale. C'est une véritable petite armée de communicants qui est chargée de vous transmettre en temps réel les exploits des Français. La tâche est lourde si l'on en croit les derniers post Twitter de la joueuse de tennis française Mladenovic, en guerre contre la Fédération Française de Tennis qui n'aurait pas informée, sa partenaire de double et elle, des règles à respecter en matière de tenue règlementaire. C'est qu'il y a une foule de commandements à respecter impérativement durant ces JO. Le point sur la question en matière de communication.
CNOSF, ton diagnostic de visibilité tu effectueras
Quelques mois avant les JO, branle-bas de combat au CNOSF : diagnostic de sa visibilité sur le web, analyse on line comparée des comités nationaux olympiques à l'international, formation des équipes de communication du CNOSF aux réseaux sociaux, sensibilisation des Fédérations et des Directeurs Techniques Nationaux, enrichissement des sites existants et événementiels, définition d'un programme calibré en termes de posts Facebook, Twitter, Instagram par jour pour médiatiser toutes les fédérations indifféremment, photographes officiels du CNOSF et gestion du Flickr pour des images prises sur le vif, relations avec les blogueurs... pas de place à l'improvisation ! La partition est rodée et une petite équipe se relaie jour et nuit pour mettre en lumière les performances des Français sur la toile. Car les JO, c'est l'aboutissement d'une carrière pour un sportif, mais c'est aussi dans la foulée un gain significatif de sportifs amateurs pour chaque fédération mise en lumière. L'enjeu est de taille pour accroître leur nombre de licenciés ainsi que les conditions financières de leur survie. Pas de place à l'incertitude d'autant que les Français sont de plus en plus nombreux à suivre le sport sur les réseaux sociaux.
Athlète, le guide des JO de Rio tu respecteras
Pour sensibiliser les athlètes à la communication et notamment la communication digitale, vous trouverez en ligne sur le site France Olympique, en fouillant un peu, un "guide de l'athlète et de la délégation française" où toutes les règles régissant la vie des JO sont scrupuleusement notées. Si la participation aux Jeux Olympiques confère des droits aux athlètes, elle crée logiquement des obligations relatives à l'utilisation de leur image, au port des tenues officielles de l'équipe de France olympique, à la couverture médiatique des Jeux Olympiques ainsi qu'à la résolution des litiges et à la lutte contre le dopage. Dans la partie consacrée à la couverture médiatiques des JO, sont mentionnées les règles particulières du CIO sur les réseaux sociaux, blogs et Internet qui s'appliquent durant toute la durée de la compétition. Il est ainsi précisé à bon entendeur que les blogs, tweets ou articles de forum doivent se conformer à certaines règles d'écriture. Les athlètes sont ainsi priés d'écrire à la première personne et à la manière d'un "journal". Façon "micro-blogging" en somme et non comme un journaliste. Et pensez-bien que les comptes de athlètes sont placés sous surveillance. Car l'un des challenges du CNOSF est en effet de se préparer au "pire". Le Comité se doit d'être prêt en cas d'attentat, de catastrophe naturelle, de dopage, voire d'athlètes exclus des Jeux. Une cellule de crise est toujours prévue pour réagir en temps réel sur les réseaux sociaux. Ce qui implique, non seulement une mise sous surveillance des pages Facebook et compte Twitter des athlètes, pour s'assurer qu'aucun dérapage ne soit commis, mais également le rappel des règles élémentaires d'utilisation des réseaux sociaux à l'attention des sportifs français.
L'effet médaille tu anticiperas
L'un des enjeux est de s'assurer que les fans puissent accéder facilement à la page officielle du CNOSF ou à celles des sportifs. Photos et logos officiels... Une médaille gagnée, c'est facilement quelques milliers de followers de plus pour un athlète, soit une notoriété subite qu'il faut "accompagner" et la possibilité, pour les moins connus, de devenir "bankable" et donc d'attirer de nouveaux sponsors personnels. Ce qui n'est pas du luxe car certains sports sont peu rémunérateurs. Si l'athlète jouit déjà d'une certaine notoriété, il s'attache alors les services d'une agence de communication dédiée aux sportifs de haut niveau. Les athlètes qui bénéficient une notoriété comparable à celle d'un homme politique d'envergure internationale, ont compris très vite l'importance croissante des médias sociaux et le lien direct avec les fans qu'ils autorisent. Ils savent que cela ne s'improvise pas et que ces outils doivent être gérés avec l'aide de professionnels à force de séances de "social media training'". Ne serait-ce que pour modérer les propos des fans. A leur agence de communication de gérer leurs réseaux. Notamment en postant quelques jours avant les JO des photos relatifs à leurs sponsors habituels. Faites le test et regardez les pages de vos sportifs préférés. Là non plus, rien n'est dû au hasard : durant toute la compétition, seul le sponsor de l'équipe de France, Lacoste, devra être visible sous peine de disqualification des sportifs. Car au-delà des enjeux financiers, sous les couleurs du drapeau tricolore, les athlètes forment une seule et même belle équipe.
Anne-Claire Ruel
Coup de cœur, coup de gueule, coup de poing, n’hésitez plus : venez débattre et tweeter. Cette page est aussi la vôtre vous vous en doutez. Pour "Fais pas com’ Papa", un seul hashtag : #FPCP et une seule page Facebook : Fais pas com' papa.