Municipales : vis ma vie de conseiller en communication en gifs

A la lecture de Francetv info hier matin, j'ai été submergée d'un fou rire irrépressible en découvrant le papier de Bastien Hugues « Municipales : vis ma vie de candidat PS en gifs ». Et je ne suis pas la seule : les staffs des candidats UMP, comme ceux du PS, follement amusés, se sont passés le papier sous le manteau toute la journée. Alors, pour tous ces conseillers politiques de l'ombre travaillant avec abnégation et sans relâche aux côtés de leurs aspirants maires, voici mon hommage. Courage à vous qui n'avez pas démérité et qui vous battez aux côtés de vos candidats depuis tant d'années dans un engagement désintéressé (ou pas). Je tiens à préciser que toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait totalement fortuite. BIEN EVIDEMMENT.

Quand mon candidat me demande de trouver des éléments de langage qui fassent "Valls mais pas trop", "pro-entreprise mais pas trop", "de gauche mais pas trop"…

Quand mon candidat me dit qu’il a rédigé lui-même le communiqué de presse (hum) et qu’il est, une fois de plus, écrit en "comic sans ms" (et sans titre, ça va de soi)

Quand mon candidat annule, pour la millième fois en trois jours, le rendez-vous avec "les blogueurs influents" que j'ai mis trois mois -et dix nuits- à caler pour cette campagne

Quand je pensais -ENFIN- pouvoir dormir ce week-end, mais que mon candidat me demande de l’accompagner à 7h du mat', sous une pluie battante, pour faire le marché ("parce que c’est important que tu sois là")

Quand mon candidat me demande d’être assise à la tribune du meeting pour faire potiche parce que "ça manque de femmes sur scène"

Quand au lieu de valider -une bonne fois pour toute- le manifeste de campagne, mon candidat me demande de changer la typo et la couleur des tracts du porte-à-porte

Quand mon candidat me demande d’organiser une rencontre avec ses "amis d’enfance" -commerçants si possible- alors que tout le monde sait qu’il est parachuté depuis deux mois

 

Quand je dois gentiment expliquer aux conseillers du ministre que ce n’est pas la peine de venir soutenir mon candidat (non vraiment, ce n'est pas la peine)

Quand mon candidat m'explique que si on gagne ça sera "grâce à lui" et que si on perd ça sera "à cause de moi"

Anne-Claire Ruel

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