Spéciale Apocalypse Verdun : Le drone de la mémoire

Attention, images aériennes exceptionnelles dans notre spéciale Apocalypse-Verdun de dimanche soir ! (France 2, 22h20)

Gauthier Lefebvre et Harriet Verfaille sont nos dronistes depuis deux ans. Ces Chtis ont cadré sur la butte de Vaucquois en 2014, à Ypres en 2015, et cette année pour nos reportages et pour notre plateau de Douaumont.  Il était le temps de montrer et décrire leur travail.

Lui était moniteur en aéromodélisme avant de se lancer dans les drones. Elle travaillait dans le milieu équestre avec comme passion la photo. Ils ont allié les deux hobbies pour créer un autre métier, droniste, bien avant l'explosion du marché.

Le drone dans la nef de l'ossuaire de Douaumont

Le drone dans la nef de l'ossuaire de Douaumont

Vous, les dronistes, êtes désormais incontournables...

"Nord Drone Services existe depuis 4 ans. A l'époque, nous étions neuf en France. désormais nous sommes 2500 ! Ce qui ne nous empêche pas de  travailler de plus en plus : la télévision est de de plus en plus demandeuse. mais nous travaillons aussi beaucoup pour l'industrie (éolienne en particulier), le suivi de chantiers, inspection pour repérer fissures ou points de rouille, photos pour modélisation 3D, etc...

La législation a évolué. Il faut maintenant avoir un brevet théorique d'ULM, ainsi qu'un certificat de manipulation de drone vérifié par l'Aviation Civile, et bien-sûr des assurances spécifiques. Les machines sont immatriculées comme des avions ou des hélicoptères."

Des difficultés sur ce tournage ?

"En amont, il fallait obtenir plusieurs autorisations. Nous sommes sur une zone militaire, donc des autorisations spécifiques s'ajoutaient aux demandes envoyées à la Préfecture. Ce n'est pas plus difficile, mais plus long.

Au tournage, nous n'étions pas gênés par la présence d'un aéroport, par exemple. Pas de danger particulier, donc"

Quelles sont les qualités d'un bon droniste ?

"Il doit être capable de raconter une histoire avec son plan. Par exemple, effectuer une montée verticale rapide, c'est fun, mais ça n'a pas forcément de sens. Nos mouvements doivent être esthétiques, mais faire découvrir progressivement des informations visuelles."

Voici un exemple avec ces images

"Il faut aussi anticiper d'éventuels remous pour que la fluidité soit totale pour le téléspectateur."

C'e sont les qualités d'un cameraman, que vous décrivez-là...

"Oui, de cameraman pilote. C'est aussi un travail d'équipe. Harriet cadre lorsque nous utilisons certains appareils. Les deux fonctions, cadre et pilotage, sont alors distinctes et nécessitent un dialogue de tous les instants. Mais même lorsqu'elle ne cadre pas (comme sur notre tournage ndlr), elle doit garder ses yeux sur la machine alors que les miens sont sur l'écran. C'est elle qui me prévient si je dérive vers un obstacle."

Gauthier Lefebvre et Harriet Verfaille ont tourné des images la veille de notre enregistrement, dans la nef de l'ossuaire de Douaumont afin d'agrémenter le plateau (derrière Gauthier Lefebvre, Philippe Miramon, réalisateur ) :

Et bien-sûr nous avons cherché à raccorder avec les images tournées par Daniel Costelle il y a 50 ans, que vous pourrez découvrir dans Apocalypse-Verdun. A l'époque, il avait utilisé un hélicoptère, bien entendu.

Certains lancements de Marie Drucker sont tournés à la fois au sol et avec le drone. En voici un exemple :

Images Nord Drone Services pour France 2 et Pascal Doucet-Bon (celles qui bougent et dont la couleur est moche)

Publié par Pascal Doucet-Bon / Catégories : Non classé