Soirée électorale : Répétitions de "la valse des chiffres"

La régie 1 en pleine répétition

Demain à 20h, nous saurons.

Quelle score du Front National ? Quellles stratégies à gauche et à droite entre les deux tours (ça, ce sera pour un peu plus tard dans la soirée) ? Les attentats auront-ils pesé sur le scrutin ? Pour être prêtes, des rédactions comme celles de France 2, France 3 (à Paris et en régions) et France O se préparent ensemble depuis six mois.

Vous attendez peut-être avec impatience la "révélation" de l'estimation des scores nationaux à 20h ; vous êtes habitués à voir ensuite les chiffres s'enchaîner à l'antenne. 13 régions, plus les "outre mer", autant de possibilités de se tromper, autant d'estimations puis de résultats qui s'affineront au cours de la soirée. Un bazar incroyable pour le red-chef néophyte que je suis (en matière de soirées électorales). Voilà, en gros, comment cela fonctionne :

le sondeur IPSOS, en partenariat avec l'informaticien Sopra-Steria, a gagné l'appel d'offre. L'institut produit des estimations qui sont intégrées dans une base de données par un autre prestataire. Cette base de données corrigées en temps réel est à son tour intégrée dans un logiciel de traitement d'images commun à toutes les rédactions du groupe France Télévisions. A partir de là le chiffre existe sous la forme que vous verrez à l'antenne, et que je ne vous montrerai pas pour l'instant (un peu de patience !). Le réalisateur Philippe Miramon peut alors choisir dans quel écran, virtuel ou réel, il envoie le chiffre.

Car désormais les écrans que vous apercevez autour des présentateurs ne sont pas tous réels. certains sont des objets 3D traités en "réalité augmentée". Ils sont là pour soutenir le propos sans que nous ayons à modifier le décor.

La réalité augmentée fait désormais partie intégrante de notre plateau

La réalité augmentée fait désormais partie intégrante de notre plateau

L'un des enjeux d'une soirée électorale réside dans la fidélité des estimations bien sûr, mais aussi la clarté de ses données et leur identité visuelle. Cet aspect a été confié à France Télévisions Signature, une filiale de France Télévisions dirigée par Jean-Luc Desmond.

Jean-Luc Desmond, patron de France TV Signature

Jean-Luc Desmond, patron de France TV Signature

Il nous faut être très identifiés et moderne, explique Jean-Luc. Il faut donner à l'ensemble du public l'envie de regarder jusqu'au bout notre soirée, par des codes graphiques très modernes et très structurés. Mais il ne suffit pas de "faire beau" ! Il nous faut faire en sorte que le téléspectateur ait une lecture immédiate des estimations ou résultats.

Y a-t-il des modes dans ce domaine ?

Oui, il peut y en avoir. C'est pour cela qu'il ne faut pas s'éloigner des basiques et privilégier au contraire les codes intemporels

L'écran tactile a été à la mode il y a quelques années...

Oui. Mais tout le monde s'est vite rendu compte que cette méthode ne servait en rien le propos. Elle a donc été vite abandonnée par ceux qui l'avait imaginée.

Nathalie Saint Cricq, rédac chef du service politique, Laurent Delahousse et David Pujadas

Nathalie Saint Cricq, rédac chef du service politique, Laurent Delahousse et David Pujadas

Nous répéterons encore dimanche après midi pour être au top dès le début de l'émission.

Photos Pascal Doucet-Bon

 

 

Publié par Pascal Doucet-Bon / Catégories : Non classé