Chers tous,

Il y a des éditions spéciales que j'aurais aimé ne pas avoir à mettre à l'antenne. J'aurais pu vous raconter les coulisses (la promesse de ce blog) de notre couverture des attentats, mais le temps et l'énergie m'ont manqué. Je pourrais vous dire que l'intensité du travail m'a permis de mettre l'émotion à distance pendant ces nombreuses heures d'antenne, puis que je me suis effondré.

A la place, je préfère offrir ceci à qui voudra l'entendre ; l'hommage des éditions spéciales aux victimes de la barbarie :

Jean-François Zygel a improvisé cette "Marseillaise triste" (ce sont ses mots) en guise de générique de fin le 11 novembre. Nous étions joyeux, fiers d'une spéciale bien fichue dont nous apprendrions le lendemain qu'elle avait bien marché en audience... Dérisoire satisfaction.

"En fait je n'avais pas du tout prévu d'improviser dans ce mode relativement nostalgique sur l'hymne national, m'a écrit Jean-François Zygel hier. J'avais même prévu exactement le contraire, quelque chose de virtuose et de roboratif. Je suis incapable de dire pourquoi, au moment où Marie est venue me rejoindre au piano, ce qui m'est venu spontanément est une version à trois temps et plutôt mélancolique de notre hymne national.".

Les artistes devinent en démiurges.

S'il vous touche, partagez cet hommage s'il vous plaît.

Amitiés à tous, même à ceux que je ne connais pas.e 

Pascal Doucet-Bon