Selon le ministère des Affaires sociales et de la Santé, nous sommes environ 10% en France a avoir consommé au moins une fois des antidépresseurs, dont deux fois plus de femmes que d’hommes. La vente de ces médicaments aurait été multipliée par 7 entre 1980 et 2001. Néanmoins, d’après la Caisse nationale d’assurance maladie, l’utilisation des antidépresseurs aurait légèrement baissé entre 2006 et 2009.
En parcourant la longue notice de ces médicaments, on découvre une liste d’effets indésirables pouvant apparaître en début de traitement : pulsions suicidaires, inversions rapides de l’humeur, malaises au moment du lever (chute de la pression artérielle), tremblements, constipation, troubles sexuels, prise de poids, troubles digestifs, nervosité, maux de tête, ou encore troubles du sommeil.
Dans son dernier film, Effets secondaires, Steven Soderbergh exploite justement ces effets indésirables pour construire son thriller et s’intéresse plus particulièrement aux troubles du sommeil. Et si une molécule pouvait entraîner un somnambulisme chez certains patients ? Et si, pendant ses déambulations nocturnes, le patient pouvait commettre un homicide ? La personne n’ayant aucune conscience et aucun souvenir de ses gestes, se poserait alors la question de sa responsabilité. C’est notamment cette question que pose le cinéaste, sur fond de lobbying des laboratoires pharmaceutiques et de bataille entre médecins psychiatres tout-puissants…