Dans un article du magazine psychologies.com, j’ai découvert que nos cheveux pouvaient dévoiler notre personnalité, « jusque dans nos désirs inconscients ».
Pour l’occasion, le magazine s’est même payé le luxe d’interviewer Michel Oudoul, spécialiste des énergies (?). Selon lui, il serait possible de "découvrir peurs, angoisses, blocages suivant la façon dont les cheveux sont ordonnés autour du visage ». Saisissant !
Alors moi aussi j’ai voulu m’essayer à cette psychologie capillaire grotesque. J’ai tenté de deviner les traits de caractère de quelques portraits pris tout à fait au hasard :
Impulsive ??
Psychopathe ??
Cinglée ??
Indécise ??
Narcissique ??
Extravertie ??
Introverti ??
Borderline ??
????
Ce type d’interprétation farfelue n’est pas nouveau et le besoin de différencier les individus en les classant par « types » remonte à la plus haute antiquité. Les différentes typologies sont basées le plus souvent sur une mise en relation des caractères physiques présentés par la personne avec ses comportements observables.
La phrénologie en est un exemple célèbre. Il s’agissait pour son inventeur, le neurologue Franz Joseph Gall, de déterminer le caractère d’un individu d’après la forme de son crâne. Selon ce médecin du 19ème siècle, le développement du cerveau modifiait la forme du crâne et pouvait donc nous indiquer quelles étaient les fonctions cérébrales les plus développées. Gall en déduisait les capacités individuelles comme la gaieté ou la bienveillance par exemple. Cette théorie a rapidement été abandonnée. Pourtant, nous continuons à faire des inférences tout aussi absurdes : « les femmes ont un cerveau plus petit que les hommes donc elles sont moins intelligentes ».