Le papa d’un enfant autiste de Grenoble a récemment fait cet appel sur les réseaux sociaux :
« Bonjour, je suis le papa de Kevin autiste de bientôt 11 ans, vous vous en doutez quand on est autiste on a pas beaucoup de contacts et d’amis. J'aimerais vous demander un petit geste, une carte, un dessin pour son anniversaire le 17 août. Il serait si heureux que quelques-un pensent à lui pour ses 11 ans. (…) »
Résultat : Kevin a reçu plusieurs milliers de lettres pour son anniversaire.
La démarche de ce papa est tout à fait louable puisque son intention était surtout de faire parler de l’autisme. Mieux comprendre ce qu’est cette condition est en effet un passage obligé pour favoriser l’acceptation.
L’autisme et l’amitié
Comme l’écrit ce papa, « quand on est autiste on a pas beaucoup de contacts et d’amis ». Certes, l’autisme peut isoler socialement. Mais la plupart des personnes autistes ne cherchent tant à démultiplier le nombre de leurs amis qu’à voir leur fonctionnement et leur intelligence atypiques mieux compris et acceptés : car l’exclusion et la stigmatisation tout au long de la vie, dans les différents milieux sociaux augmentent le risque de stress accru chez les personnes autistes. Le problème n’est donc pas d’avoir peu d’amis, mais surtout de se sentir exclu.
Enfin, on peut saluer la démarche de certains internautes de s’être renseigné sur les intérêts de Kevin avant de lui écrire (Hulk en est un). Les intérêts des personnes autistes prennent en effet une place particulièrement importante dans leur vie, relativement aux interactions sociales.