Peut-on rire de la zoophilie ?

A Roger Davies

Selon l’Association Américaine de Psychiatrie, la zoophilie désigne un comportement sexuel déviant caractérisé par l’excitation d’un être humain par un animal. Cette pratique est relativement rare et débute dans la plupart des cas à l’adolescence. Elle est presque exclusivement masculine (95% des cas).

Les personnes zoophiles risquent d’éprouver une grande souffrance au vu du décalage de leurs attirances sexuelles par rapport à la norme sociale. Sans compter que de nombreux pays ont pénalisé ces pratiques. Jusqu'à récemment en Allemagne, et depuis 1969 la zoophilie était dépénalisée, à condition de n'infliger aucune souffrance aux animaux. Mais depuis un an, l'Allemagne devra suivre l'exemple d'un certain nombre de pays européens dont la France pour interdire toutes relations sexuelles avec des bêtes. Cette pénalisation vise notamment à renforcer la protection animale. Pourtant, selon certaines personnes zoophiles, l’animal serait avant tout un partenaire pour lequel ils éprouveraient des sentiments, plus qu’une attirance sexuelle. La zoophilie se distinguerait ainsi de la bestialité qui n’impliquerait que de l’attirance sexuelle envers les bêtes, ou encore du zoosadisme, s’apparentant à de la cruauté sexuelle envers les animaux. Pour Michael Kiok, président de l'association allemande de défense des droits des zoophiles (Zeta), il serait même facile de repérer si l’animal est consentant. Michael Kiok revendique sa relation avec une bergère allemande de 10 ans : « Nous voyons les animaux comme des partenaires et non comme un moyen de gratification. Nous n'avons pas à les forcer à faire quoi que ce soit ».

Dans ce court-métrage, le réalisateur Patrick Scott a imaginé pour nous avec humour ce qui pouvait bien se passer dans la tête d’une personne zoophile :