Le boycott d'Israël encore.. le sujet

 

Voici un sujet réalisé en janvier 2014

 

La question du boycott d’Israël continue de faire couler beaucoup d’encre virtuelle..  En Israël, il faut rappeler la récente prise de position du Professeur Zeev Sternhell, un des fondateurs du mouvement La paix maintenant, en janvier 2014. Extrait : « Les intellectuels israéliens sont les meilleurs représentants du Sionisme, mais ils représentent la société israélienne, pas la réalité coloniale. Ils croient qu’écraser les droits des Palestiniens, au nom de notre droit exclusif à la terre et par décret divin, est une tâche indélébile sur l’histoire juive.  [ …] Ils finiront par conduire à un ostracisme international d’Israël dans son ensemble et si cela se produit, ce ne sera pas de l’antisémitisme. »   http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.571432

Déjà en 2009, Ouri Avnéry, écrivait : « Il y a 11 ans, le mouvement Goush Shalom, où je milite, a appelé au boycott des produits des colonies. L’intention était de séparer les colons de l’opinion israélienne, et de montrer qu’il y a deux sortes d’Israéliens. Le boycott était destiné à renforcer ces Israéliens qui s’opposent à l’occupation, sans devenir anti-israélien ni antisémite. Depuis lors, l’Union européenne a travaillé dur pour fermer ses portes aux produits des colons, et presque personne n’a parlé d’antisémitisme.L’un des théâtres principaux de notre lutte pour la paix est l’opinion israélienne. Aujourd’hui, la plupart des Israéliens pensent que la paix est souhaitable mais impossible (à cause des Arabes, bien sûr). Nous devons les convaincre que la paix serait bonne pour Israël et qu’elle est faisable et non irréaliste. »

http://www.lapaixmaintenant.org/Contre-le-boycott-d-Israel

Sur ce blog j’ai évoqué la question du boycott d’Israël le 21 décembre dernier puis le débat qui avait suivi avec BDS, l’organisation Boycott, désinvestissements, sanctions. Depuis, plusieurs importants fonds de pension d’Europe du Nord – au Danemark, en Norvège et en Suède- ont cessé leurs relations avec des banques israéliennes qui ont des agences dans les colonies israéliennes. PGGM, l’un des plus grands fonds de pension des Pays-Bas qui gère 150 milliards d’euros a cessé sa collaboration avec cinq banques israéliennes. Vitens, la société d'eau potable néerlandaise a rompu les liens avec Mokorot, la société israélienne de distribution d'eau Mekorot.Ils obéissent ainsi à une directive européenne, entrée en vigueur le 1 janvier 2014 spécifiant: « Tous les accords entre l'Etat d'Israël et l'UE doivent indiquer sans ambiguïté et explicitement qu'ils ne s'appliquent pas aux territoires occupés par Israël en 1967 » et fait ainsi, clairement, la distinction « entre Israël et les entités en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, la bande de Gaza et le plateau du Golan ». Les 28 états n’ont donc pas la possibilité d’utiliser l’argent de leurs contribuables pour conclure des accords avec des sociétés ou des institutions israéliennes ayant un lien avec la colonisation.

Une politique accueillie avec colère par Benjamin Netanyahu et la droite israélienne. http://www.israelvalley.com/news/2013/07/18/40665/ue-directive-europeenne-les-israeliens-sont-furieux

Cela n’a pas empêché le gouvernement israélien de trouver une formule de compromis pour permettre la participation des centres de recherche israéliens au programme scientifique européen Horizon 2020..