En 2014, beaucoup de BD nous ont rappelé sur un ton réaliste l’horreur de la guerre 14-18. En ce début d’année 2015, « L’île aux femmes » aborde - par la bande - ce conflit en nous racontant avec humour l’histoire extraordinaire d’un pilote de guerre français.
Céleste Bompard est un as de la voltige et un grand séducteur. Sa mission, c’est de transporter par avion les lettres des Poilus vers l’arrière du front. Un jour son avion est abattu au dessus de l’océan. Quand le pilote se réveille, il est échoué sur une ile déserte. Enfin pas si déserte que ça : Céleste se retrouve nez-à-nez avec une tribu d’amazones. Devenu prisonnier, sa captivité va remettre en cause bien des certitudes sur sa « virilité ».
Le dessinateur et scénariste Zanzim nous offre ici une bouffée de légèreté et d’humour. Son scénario manie avec beaucoup de malice les stéréotypes « à l’ancienne » des français : casse-cous, séducteurs, spécialiste de la gastronomie et des mots d’amours. Le trait dynamique de l’auteur contribue quant à lui au côté bondissant et rythmé de l’aventure. Les personnages sont très expressifs et Zanzim manie avec beaucoup de talent l’art du second degré. Pour conclure son histoire, « L’île aux femmes » retrouve un ton plus sérieux et doux-amer. De bout en bout, cet album est un bonheur de lecture.
"Lîle aux Femmes" de Zanzim, publié chez Glénat.
Ci-dessous, Zanzim dresse le portrait de Céleste Bompard avant qu'il n'arrive sur "L'île aux femmes"