Un robot de surveillance se suicide dans une fontaine

Un robot de sécurité de la marque K5 s'est littéralement jeté dans les eaux d'une fontaine du Washington Harbour, un centre commercial de la capitale américaine, lundi 17 juillet.  

Triste histoire. Un robot K5 aux faux airs de R2-D2 (le robot de Star Wars), développé par la société Knightscope, semble avoir bel et bien décidé de mettre fin à ses jours. Sous le regard surpris des passants, il s'est dirigé vers le bassin du centre commercial, dévalant les quelques marches de la fontaine jusqu'à plonger dans l'eau, où il s'est noyé. Un drame qui a été relayé sur les réseaux sociaux par des témoins de la scène.

L'androïde aurait-il ainsi manifesté des signes de conscience et d'émotion ? Pourtant, créer une intelligence artificielle capable d'avoir une conscience et de ressentir des émotions est un rêve de laboratoire encore impossible.

Ce robot de sécurité, de la forme d'un oeuf d'un mètre et demi, était chargé de seconder les forces de sécurité humaines pour 7 dollars de l'heure (6 euros). Capable de progresser à une vitesse de près de 5km/h, il est équipé d'une combinaison de microphones, de caméras vidéos et d'autres capteurs, qui lui permettent de détecter un élément perturbateur. Dans ce cas, il est censéfaire du bruit pour dissuader les malfaiteurs et alerter ses collègues humains.

"On nous a promis des voitures volantes, à la place on a des robots suicidaires"

Plusieurs témoins du drame se sont empressés de poster des photos de la noyade sur Twitter, indiquant dans une formule ironique qu'il s'agissait d'un acte de suicide.

"Le bâtiment de nos bureaux s'est offert un robot de sécurité. Il s'est tué par noyade. On nous a promis des voitures volantes, à la place on a des robots suicidaires", a commenté cet internaute, retweeté plus de 130 000 fois.

https://twitter.com/SparkleOps/status/887038957262786560

"C'est ok, robot de sécurité. C'est un métier stressant, nous sommes tous passés par là", a réagi pour sa part, un autre utilisateur.

Ce n'est pas la première fois que le modèle K5 fait parler de lui. En 2016, à Palo Alto en Californie, un autre de ces robots de plus de 130 kg avait roulé sur un enfant de 16 mois, lui causant de légères blessures.

L'entreprise Knightscope a répondu en plaisantant, aux tweets moqueurs sur son "robot suicidaire" : "Robot de sécurité, oui. Robot sous-marin, non. Compris. - K5". Puis, la compagnie a publié un tweet illustrant le robot, muni d'une bouée, avec cette phrase : "Je voulais juste profiter de l'été."  Puis, en commentaire : "ALERTE INFO : J'ai appris que les humains pouvaient faire trempette dans l'eau avec cette chaleur, mais pas les robots. Je suis désolé", a dit K5 dans une déclaration officielle." 

Le directeur de l'entreprise, William Santana Li, a, quant à lui, déclaré qu'un nouveau robot serait délivré dans les jours à venir et qu'une enquête était en cours pour expliquer les raisons de cet erreur de parcours, probablement due à un bug informatique ou une surchauffe des circuits. Les raisons techniques de cet incident n'ont pas encore été déterminées.

Hommage sur les réseaux sociaux 

Depuis ce matin, des hommages en l'honneur de Steve, le petit robot blanc, se sont multipliés. Un mini mémorial a même été dressé par des anonymes sur le lieu du drame. Fleurs, bougies, lettres et même batteries, ont été déposées. Sur l'une des notes, on peut lire : "A la mémoire de ce robot de sécurité... mais plus important, notre ami." 

https://twitter.com/originalgriz/status/887662467014434816

Ce suicide est-il le premier d'une longue série? Seul l'avenir nous le dira. La révolte des robots est peut-être déjà en marche.

Aliénor Vinçotte

Fusillade près de Washington D.C : des élus républicains délibérément ciblés

Tôt dans la matinée, plusieurs représentants du Congrès ont été blessés par balle à Alexandria, situé à quelques kilomètres de Washington D.C. Un homme armé a fait irruption sur le terrain de baseball Eugene Simpson Stadium Park, où se trouvaient les élus républicains et a ouvert le feu. Steve Scalise, le chef du Parti Républicain à la Chambre des représentants, compte parmi les blessés.

Une "attaque délibérée". C'est le motif avancé par la police d'Alexandria, au vue des premiers éléments de l'enquête. Ce matin, vers 7h00 heure locale (13h00 en France) un homme armé d'un fusil s'est introduit sur le terrain de sport Eugene Simpson Stadium Park à Alexandria. Sur place, plusieurs membres de l'équipe républicaine de baseball du Congrès s'entraînaient en vue d'un match organisé, ce jeudi.

Le tireur a ouvert le feu, blessant cinq personnes. Parmi celles-ci, Steve Scalise, chef du Parti Républicain à la Chambre des représentants et député de la Louisiane, ainsi que deux gardes du corps et des collaborateurs parlementaires. Toutes les victimes ont été admises à l'hôpital. Steve Scalise, touché à la hanche, doit subir une opération chirurgicale mais son état est jugé stable. C'est un autre parlementaire présent sur place, Mo Brooks élu de l'Alabama, qui lui a porté les premiers secours. 

Lors de la fusillade, plusieurs dizaines de balles ont été tirées, tant de la part de l'assaillant que du côté des gardes du corps qui ont riposté. "Nos vies ont été sauvées grâce à la police du Capitol. Si elle n'avait pas été là, cela aurait été un massacre", rapportait le sénateur Rand Paul dont le témoignage confirme une scène d'extrême violence.

Le tireur, James T. Hodgkinson, un homme âgé de 66 ans, originaire de l'Illinois, a été maitrisé et n'est plus considéré comme "une menace", selon la police d'Alexandria. Blessé par les agents de sécurité, il a également été hospitalisé. Le président Donald Trump a annoncé aux alentours de midi que l'individu était décédé des suites de ses blessures.

Républicains vs Démocrates, qui remportera le match ?

Depuis plusieurs semaines, l'équipe de baseball républicaine du Congrès s'entraînait, au petit matin, en vue de la rencontre annuelle caritative prévue ce jeudi, à Washington D.C contre l'équipe démocrate. Cet événement sportif est une tradition depuis 1909. Malgré la tragédie, le parlementaire républicain Eric Swalwell a confirmé sur le réseau social Twitter le maintien du match.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Affaire FBI : la politique s'invite dans les bars de Washington D.C

À Washington D.C, trois bars de la ville s’apprêtent à diffuser l'audition de James Comey, ancien directeur du FBI. Conséquence amusante : ce nouveau chapitre politique, concernant l’ingérence russe dans l’élection de Trump, fait naître des idées de cocktails. Rendez-vous pris dès 9h30 au Shaw's Tavern, The Partisan ou au Duffy's Irish.

Le 7 juin. Depuis plusieurs semaines, l’Amérique retient son souffle en attendant cette date fatidique. Bien que les auditions aient débuté aujourd'hui, le pays attend avec impatience celle de l'ancien directeur du FBI, James Comey. Son témoignage entraînera certainement un virage dans le monde politique. Et pour l'occasion, trois établissements situés à Washington D.C, le Shaw's Tavern, Duffy's Irish et The Partisan, ont décidé de brancher leurs écrans de télévision sur cette affaire.

Plus habités aux retransmissions sportives, les clients seront accueillis aux alentours de 9h30 pour suivre ce nouveau volet politique. L’établissement irlandais, le Duffy's Irish Pub, surfe sur l'actualité en proposant une nouvelle recette : le "Covfefe Cocktail", au prix de 5 dollars. Ce dernier est un clin d’œil au tweet du président Donald Trump posté il y a quelques jours sur les réseaux sociaux. "La signification mystérieuse de ce terme, l'est tout autant que la composition de cette boisson", s'amuse le manager du bar.

De son coté, le Partisan ajoute aussi sa touche d'humour. Les sandwichs seront accompagnés par "The Last Word", comprenez Le dernier mot, ou "Drop the Bomb", Lâche la bombe.

Une bombe, James Comey en a lâché une aujourd’hui en confirmant, de façon manuscrite, au Congrès que Donald Trump lui a demandé d'abandonner l'enquête sur Michael Flynn, son ancien conseiller à la sécurité nationale mêlé à l'affaire de l'ingérence russe dans l'élection. Dans cette histoire, seule la justice américaine aura le dernier mot.

Yelen BONHOMME-ALLARD

Humeur : Le faux scandale de Michelle Obama en Arabie Saoudite

La visite du couple Obama en Arabie Saoudite n'est pas passée inaperçue. La présence de Michelle, en particulier, a entraîné un cortège de réactions en raison d'une vidéo publiée sur Youtube, montrant la First lady le visage flouté. Il n'en fallait pas plus pour que certains médias n'accusent la télévision saoudienne de censurer les visages féminins dévoilés.

Une polémique très vite démentie et désamorcée par la publication de la véritable vidéo, ou Michelle Obama a bel et bien le visage découvert et apparent.

Polémique artificielle en Europe

Certains en Europe ont voulu voir dans la démarche de Michelle Obama un « courage incroyable ». Ah, cette Première dame qui ose « braver l'interdit »en décidant de ne pas porter le voile lors de son arrivée à Ryad...
Pourtant, vu des Etats-Unis, cette lecture des événements n'a pas de sens. La presse américaine n'a d'ailleurs pas écrit la moindre ligne sur ce qui est en train de devenir une affaire en Europe.

Par ailleurs et c'est encore plus gênant : le décalage entre les faits perçus et les faits réels est considérable.

• Pour commencer, le code vestimentaire en Arabie Saoudite stipule qu'une femme étrangère n'a pas l'obligation de se couvrir la tête, sauf sur des lieux sacrés. Voilà pourquoi aucun représentant saoudien n'a protesté officiellement contre le choix de Michelle Obama.

• Aucune personnalité américaine n'est jamais apparue couverte en Arabie Saoudite. En 2012, Hillary Clinton, alors Secrétaire d'état de la première administration Obama a eu des échanges à avec des hauts dignitaires du régime, elle n'était pas couverte et personne n'a réagit . Même chose pour Madeleine Albright, secrétaire d'état de l'administration Clinton, Condolezza Rice en 2007 et en 2008,  Laura Bush, reçue en grande pompe par le Roi Abdallah en 2008 ou les européennes Angela Merkel (2010) et Bernadette Chirac. A noter que Samantha Cameron avait préféré renoncer au déplacement, ça lui a évité de se poser la question !

• Enfin, les pseudo-spécialistes qui font courir cette idée ont oublié un détail : les Saoudiens et les Américains sont de vieux amis. Peut-on imaginer une seule seconde que la délégation américaine soit assez stupide pour oublier le code vestimentaire, risquer un scandale diplomatique de grande ampleur et faire affront à un allié dont elle a besoin? L'Arabie Saoudite détient une bonne partie des clefs dans une région aux multiples tensions ? Le département d'état n'est pas prêt d'entrer en conflit avec la police religieuse...

Pour toutes ces raisons, cette affaire m'a passablement agacé. Les réseaux sociaux et quelques experts jouent dans cette affaire un rôle néfaste, car le plus grave c'est que des démentis n'auront qu'un effet limité. Certains musulmans pourraient se sentir offensés par cette non-information, tandis qu'aucun responsable religieux n'aura protesté !

De leur côté, une fois la polémique initiale disparue, les médias américains n'ont pas parlé de cette «affaire », sinon pour la dégonfler et rigoler de quelques réactions sur la toile. Ce genre d'anecdote est pour moi très révélatrice. L'Amérique, reine des églises et des religions, sait parfois mieux que quiconque ce qui est offensant et ce qui ne l'est pas !

Jacques Cardoze

Mort de Marion Barry, "maire à vie" de Washington DC

Il fut le maire le plus charismatique et emblématique de la capitale américaine. Marion Barry  fut maire à quatre reprises. De 1978 à 1990 puis de nouveau en 1994. Fils d'ouvrier agricole, né dans le Mississippi, il fut surtout connu et apprecié pour son engagement en faveur des droits civiques. Sous son impulsion, de nombreux programmes sociaux pour favoriser l'emploi des Noirs ont été mis en place.

Cependant, beaucoup se souviennent de lui comme le "crack Mayor". Le 18 janvier 1990, il est arreté dans une chambre d'hotel de Washington DC fumant du crack en compagnie d'une femme. La scène filmée par une caméra du FBI fait le tour du monde. Marion Barry sera envoyé en prison ou il restera 6 mois.

Cet épisode ne l'empechera pas de reconquérir la mairie de Washington quatre ans plus tard en prenant la tete d'une campagne sous le signe de la rédemption.

Depuis la fin de son dernier mandat, Marion Barry a connu de nombreux problème de sante. Il est mort dimanche matin à l'age de 78 ans.

Voir la nécrologie du New York Times

 

Concert géant sur le National Mall pour Veterans Day

Organisé par la chaine du cable HBO, un concert géant a attiré près de 800 00 personnes sur le National Mall en plein coeur de Washington DC, la capitale fédérale américaine. Sur scène, des stars hollywoodiennes et des artistes de premier rang ont assuré le show pendant près de 3 heures. Eminem, Rihanna, Bruce Springsteen, Dave Grohl, Metallica mais aussi Jamie Foxx, Bryan Cranston, Jack Black et Meryl Streep ont rendu un hommage appuyé à tous les vétérans américains.

En voici quelques extraits:

 

 

Mort de l'ancien secrétaire de presse de Ronald Reagan, James Brady

 James BradyInconnu en France ou presque, James Brady était une personnalité connue et appréciée aux Etats-Unis et notamment à Washington DC.

Le monde entier découvre son visage le 30 mars 1981. Ce jour-là, il est aux cotés du Président Ronald Reagan lorsque celui-ci est visé par une tentative d'assassinat à la sortie de l'hotel Hilton dans la capitale américaine. James Brady, porte-parole de la Maison Blanche depuis tout juste 69 ours, s'écroule. Il est grièvement touché à la tete.

Donné pour mort dans les heures qui ont suivi les tirs, James Brady sort de l'hopital vivant mais paralysé à vie.  Il deviendra par la suite un fervent militant du controle des armes à feu.

En 1994, le Brady Handgun Violence Prevention Act est mis en place et oblige toute personne désireuse de posséder une arme à feu à etre soumise à une verification policière de ses antécédents.

James Brady est mort le 4 aout 2014. Il avait 73 ans.

Johnny Hallyday à Washington DC

C'était un évènement dans la capitale américaine. Washington DC et ses expatriés français accueillaient pour la première fois Johnny Hallyday. Aux Etats-Unis, on est loin des stades ou des Zéniths français que l'idole des jeunes remplit dans l'Hexagone. Johnny, sur la terre d'Elvis, n'est pas très connu. Ce sont de petites salles qui le reçoivent. Une occasion rêvée pour ses fans qui le temps d'une soirée ont leur héros a quelques mètres d'eux...

Reportage de Maryse Burgot et Laurent Desbois.