Donald Trump a mis fin à une directive qui jusque-là permettait à des parents sans-papiers avec enfants nés sur le sol américain de ne pas être expulsés. Des familles vivent dans la crainte.
Voilà ce que redoutent des dizaines de familles aux États-Unis : que les services de l’immigration débarquent un beau matin. 211 000 expulsions ont déjà été menées depuis l’élection de Donald Trump. Un chiffre en augmentation par rapport à la période de Barack Obama. Différence notable : désormais, on n’hésite plus à séparer les familles, à qualifier les illégaux de criminels.
Vivre avec la peur
Alors pour beaucoup, les réveils sont de plus en plus difficiles depuis l’élection du nouveau président. Comme pour cette petite fille de 8 ans : "Je me sens bien avec maman, mais en même temps j’ai très peur." Elle vit la peur au ventre de se retrouver séparée de sa maman. L’une et l’autre n’ont pas le même statut : la petite, née aux États-Unis, est américaine, la mère est sans-papiers et considérée comme expulsable. Brenda est arrivée illégalement aux États-Unis il y a 23 ans. Depuis, elle travaille dans la restauration où jamais personne ne lui a jamais demandé de justifier de son statut. D’ailleurs, elle paye même chaque année ses impôts. Mais les directives Trump sur l’immigration sont implacables. Pour elle, un rêve s’écroule.
Reportage de Jacques Cardoze, Laurent Desbois, Régis Massini et Arielle Monange