Depuis le 1er janvier dernier, l'État de la Californie a interdit aux animaleries de vendre des chiens, des chats ou des lapins qui proviennent d’élevages sous peine d'amende.
La Californie, souvent jugée en avance par rapport aux autres États américains, le prouve une nouvelle fois avec cette résolution. Depuis le 1er janvier 2019, les animaleries californiennes risquent une amende pouvant aller jusqu’à 500 dollars par animal vendu et qui proviendrait d’un élevage.
Aussi appelée « Pet rescue and adoption act », cette mesure vise à réduire la maltraitance, la cruauté animale ainsi que le trafic d’animaux. Elle a été adoptée en octobre 2017 par le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, puis est entrée en vigueur le premier jour de l’année 2019.
6,5 millions d'animaux de compagnie abandonnés chaque année
Désormais, il devra être possible de retracer l’origine de l'animal au minimum un an avant son arrivée dans l'animalerie. La Californie est pour l’heure le seul État à avoir mis en place cette loi. Une avancée saluée par d’autres États américains. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette mesure ne s’applique pour le moment qu’aux professionnels. Les particuliers ont toujours le droit d’élever et de vendre des animaux de compagnie.
Aux États-Unis, environ 6,5 millions d’animaux de compagnie sont placés dans des refuges chaque année et environ 1,5 million sont euthanasiés. Le coût de leur prise en charge est estimé à plus de 250 millions de dollars, payé directement par les contribuables américains.
Suna and Mitch Kentdotson, un couple de Californie, se sont rendus à San Diego Humane Society, organisation à but non lucratif, pour adopter un chat à la fin du mois de décembre. Pour Suna Kentdotson, "c'est mieux de secourir ces animaux plutôt qu'avoir une usine à chiens ou quelque chose comme cela où ces animaux seraient élévés dans des conditions inhumaines".
En décembre dernier, une proposition a été faite dans la petite ville de Manteca, située à une centaine de kilomètres de San Francisco (Californie). Le conseil municipal a souhaité mettre en place une limitation concernant le nombre de chats et de chiens dont les habitants peuvent être propriétaires. Cette limitation était de trois chats et trois chiens agés de plus de 4 mois. Finalement, face au mécontentement des fédérations canines comme l'American Kennel Club, la deuxième lecture de la proposition a été repoussée au moins jusqu’au 16 janvier prochain. |
Taliane Elobo