Les États-Unis sont les leaders mondiaux de l'incarcération et le nombre de prisonniers a explosé depuis les années 1970.
Un quart des détenus dans le monde se trouve aux États-Unis, qui représente seulement 5% de la population mondiale. Sur un total de 10,2 millions de détenus à travers le monde, les États-Unis en comptent 2,2 millions. La Chine est deuxième dans le classement des pays qui comptent le plus de détenus avec 1,6 million, la Russie est troisième.
Pourquoi y a-t-il une soudaine hausse de la population carcérale?
Dans les années 70, le gouvernement a decidé de renforcer les lois sur les crimes dans le pays . La definition de "crime" aux États-Unis est différente de celle que l'on a en France.
Pour les Américains, un crime peut être un assasinat, une fusillage, mais aussi des dealers de drogues pris en flagrant délit, des consommateurs de drogues, des conducteurs alcoolisés, des infractions, des vols, des viols, des maltraitances, etc.
Le terme "crime" est finalement assez vague, dans les années les 70 les Etats et les législateurs ont passé certaines mesures pour renforcer les peines de prisons: toutes les personnes ayant commis des "crimes" recevait une peine de prison, d'où la soudaine augmentation de la population carcérale.
En plus de cette nouvelle loi, les Etats-unis restent le pays avec le plus haut taux de criminalité parmi les pays développés. Certaines organisations accusent le lobbying des armes (NRA), tandis que d'autres accusent le gouvernement qui volontairement, ne manifeste aucune réaction.
En 2012 le Congressional Research Service a estimé qu'il y avait 310 millions de revolvers dans le pays, 114 millions d'armes de points, 110 millions carabines et 86 millions fusils de chasse. Soit un total de 620 millions armes à feu dans un pays qui compte environ 322 millions d'habitants. Il y a plus d'armes que d'habitants aux Etats-Unis, serait-ce la réelle cause d'une surpopulation carcérale?
Avec une telle hausse, quels moyens ont trouvé les États-Unis pour accueillir les nouveaux détenus dans les prisons, déjà en surpopulation à l'epoque?
Peu de changements ont été réalisés ces dernières décennies pour s'accomoder à la surpolulation carcérale. Certaines prisons on été construites, certaines rénovées, mais le problème persiste: les prisonniers servent également des peines plus longues qu'avant, créant cette situation de surpopulation.
Des hommes d'affaires, et des hommes de pouvoirs à Wall Street construisent des prisons privées et font payer un loyer au gouvernement Américain pour accueillir de nouveaux prisonniers.
Les prisons fédérales, dites maintenant prisons publiques et les prisons privées sont bien différentes. Les prisons fédérales sont en mauvais état, les prisonniers sont regroupés dans des dortoires qui ressemblent à des gymnases par manque de place tandis que les prisons privées sont bien plus modernes et comfortables.
Entretenir des prisons et des prisonniers coûte cher. Dans un pays capitaliste comme les Etats-unis les hommes d'affaires trouvent toujours de nouveaux moyens de se faire de l'argent et les prisons sont devenues des investissements pour eux.
Les prisons privées font des detenus un business ou des esclaves
C'est ainsi que l'on se retrouve avec des prisons où les detenus peuvent payer un certain prix pour avoir une chambre privée, une télévison, un téléphone portable, un ordinateur, le droit de sortir de leur cellules lorsqu'ils le souhaitent et autres libertés; on oublierait presque qu'ils sont en prisons. Les Américains appelent cela des prisons "pay-to-stay" (payer pour rester).
Cependant, certaines prisons privées sont réservées à une population plus pauvre et sont également devenues de vrais camps de travail où les peines de prisons sont allongées pour que les propriétaires des prisons de fassent plus d'argent.
Ce genre de prisons privées réservées aux plus aisés créent par de riches hommes d'affaires acceuillent régulierement des célébrités, des confrères de Wall Street et autres personnalités ayant les moyens de s'offrir ce genre de luxe.
Une disparité dans le systeme judiciaire
Le journaliste Matt Clarke explique sur le site internet Prisonlegalnews.com que la justice américaine est une justice à deux vitesses: une pour les riches et une pour les pauvres; "il y a deux systeme judiciaires, l'un pour les riches, célèbres et influents criminels et un pour tous les autres" , écrit-il.
Ce problème est encore plus rependu en Californie, dans l'aglomeration d'Orange Counties, ou quatorze prisons ( Alhambra, Anaheim, Burbank, Culver City, Fullerton, Glendale, Hermosa Beach, Huntington Beach, La Verne, Montebello, Pasadena, San Gabriel Valley, Santa Ana, Seal Beach, South Bay et Torrance) offrent à leurs detenues des pay-to-stay dignes d'hôtels 5 étoiles dont le prix va jusqu'à $200 par night. Le journalists Matt Clarke explique également que la sentence de ces prisonniers ressemble plus à des vacances qu'à une punition.
Ces prisons font également certaines faveurs à des célébrités, ayant main-prise sur les peines des prisonniers. La derniere célébrité qui avait fait le buzz à cause de ces traitements de faveur était Nichole Richie en 2007 lorsqu'elle avait été relâchée de prison après seulement 82 minutes passées derrière les barreaux . L'actrice Lindsay Lohan a vecu le même genre d'experience; elle avait seulement passé un jour en prison.
Les prisons privées gardent les bénéfices pour eux et le gouvernement ferme les yeux parce qu'ils ont besoin de ce genre de prisons. Un système corrumpu où les plus fortunés ont le dernier mot.