Les étudiants noirs de l’université méthodiste du sud (SMU) à Dallas au Texas, ont été victimes d’actes racistes sans précédent.
Selon le Daily campus, le journal de l’université, les étudiants retrouvent des flyers appelant au boycott des Afro-Américains sur le campus depuis dimanche dernier.
Ces flyers déclarent avec des mots crus et violents qu'il est dangereux de sortir avec des hommes de couleur: “Il va probablement t’agresser sexuellement”, “il va probablement te donner des maladies sexuellement transmissibles”, “tes enfants seront certainement stupides”.
L'université a publié une déclaration sur son site internet mardi, appelant ces flyers “agressifs”, et expliquant que ces déclarations racistes ne reflétaient pas les valeurs de l'université. “L'université méthodiste du sud condamne les messages haineux et racistes de ces flyers. Ce genre de message n’a pas sa place à SMU et s’oppose à nos valeurs”.
Ces flyers ne font pas directement référence à Donald J. Trump, qui a le soutien des nationalistes blancs. Cependant le Dallas Morning News rapporte que la droite alternative américaine, un groupe de suprématistes blancs, attire de plus en plus d’attention depuis l’élection de Trump.
Cela c'est même agravé depuis la nomination, de Stephen K. Bannon, un politique réputé d'extrême droite, au poste de chef de la stratégie de la Maison-Blanche.
Cet incident n’est pas isolé. En effet, le Southern Poverty Law Center, qui s'occupe de surveiller les associations et individus d'extrême droite, compte déjà plus de 200 plaintes pour crimes haineux depuis l'élection du nouveau président.
L’université du Michigan a également retrouvé des flyers similaires sur son campus, et le journal étudiant Oudaily de l’université d’Oklahoma, raconte qu’ils ont également retrouvé des flyers prônant la haine envers les Afro-Américains.
Les étudiants de diverses universités se retrouvent parfois directement victimes de tels actes racistes.
Une étudiante noire de l’université de Baylor au Texas a dit aux médias américains qu’un homme caucasien l’avait délibérément poussée lorsqu’elle marchait pour aller en cours, et ce, un jour après l’élection présidentielle.
Quelques jours plus tard, un homme blanc a menacé une étudiante de la mettre en feu si elle n'enlevait pas son voile immédiatement, selon les autorités locales.