Depuis le 8 août 2016, la Terre vit à crédit. C’est-à-dire que nous avons épuisé toutes les ressources que la Terre nous apporte en un an. Ce « jour du dépassement » comme les scientifiques l’appellent, arrive de plus en plus tôt chaque année.
La situation est telle que John Kerry, Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, a fait de la sauvegarde des océans sa priorité. “ Il y a toujours eu un lien entre le réchauffement climatique et les océans”, explique t-il dans le cadre d’une conférence à l’Université Georgetown de Washington DC, vendredi 16 septembre.
Légende photo: Thomas Banchoff, Vice-président de Global Engagement et Directeur du centre Berkley à l'Université Georgetown à interroger un panel de professionnels sur la conservation de nos océans. Avec: Ségolène Royal, Présidente de la COP21, Susana Malcorra, Ministre des Affaires Etrangères d’Argentine, Isabella Lovin, Ministre du Développement International et du Climat en Suède, Isabel de Saint Malo de Alvarado, Vice-présidente et Ministre des Affaires Etrangères de la République du Panama.
Les politiciens passent à l'action
Pour la troisième année consécutive, Washington DC accueille le sommet « our ocean » autrement dit, «notre océan» du 15 au 16 septembre. Cette conférence, créée par John Kerry a pour but premier de promouvoir les zones de protection sous-marines, une pêche équitable et alarmer la population sur la pollution de nos océans et les conséquences engendrées par la destruction de la flore sous-marine. Depuis la première conférence en 2014, « our ocean » a déjà récolté 4 milliards de dollars pour protéger les océans.
Ces deux jours de conférences ont également pour but de faire signer au plus grand nombre de pays « the port state measures agreement », un traité qui renforce les mesures de prévention contre la pêche illégale, et qui protège les océans. Alors qu’en 2014, seulement 10 pays avaient signé ce traité, John Kerry a annoncé fièrement que cette année, plus de 60 pays l'ont signés.
La France fait également partie de ce mouvement
En tant que présidente de la COP21, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, Ségolène Royal s’est également adressée aux étudiants de l’Université Georgetown. La ministre a commencé son discours sous une ovation d’applaudissements pour son travail pour la protection des océans. “Nous devons nous battre pour nos océans et notre terre, nous savons maintenant que l’océan est la principale victime du réchauffement climatique”, explique t-elle.
Alors que la climatisation tourne à plein régime dans l’université, les intervenants expliquent à tour de rôle que nous pouvons individuellement, à échelle humaine, faire des efforts pour protéger nos océans. Selon l’ONG Global Footprint Network, nous aurions besoin de 1,6 planètes pour répondre aux besoins en ressources naturelles de l’humanité.
A noter que si tous les pays consommaient autant que les Etats-Unis, nous aurions besoin de 5 planètes pour suffire à nos besoins.
Ségolène Royal, qui est aussi chargée des relations internationales sur le climat au sein du gouvernement, a expliqué qu’il fallait faire des efforts en commun. Pour elle, “l’océan doit être reconnu comme patrimoine commun de humanité”.
La montée des eaux est l’une des conséquences les plus flagrantes du réchauffement climatique.
En 2016, nous ne pouvons plus nier le lien entre le réchauffement climatique et la destruction des océans. Ils représentent 75% de la surface de la terre et fournissent l'alimentation à presque 8 milliards d’êtres humains. Le réchauffement climatique a un impact sur les espèces sous-marines, et les tue une par une. Le problème, c’est que ce réchauffement détruit l’équilibre fragile de notre écosystème.
Si vous aussi, vous voulez conserver nos océans et faire des petits efforts au quotidien, cliquez sur ce lien pour quelques conseils.