Si vous êtes au Québec au début du printemps, il y a quelque chose à ne pas manquer : un déjeuner dans une cabane à sucre. Les cabanes à sucre, ou sucreries, sont les endroits où l'on fabrique le sirop d'érable. Il y en a des dizaines au Canada, principalement au Québec. La plupart sont facilement accessibles en voiture, depuis Montréal ou Québec.
Pendant le "temps des sucres," la période où les érablières sont mises en service, les cabanes à sucre organisent de grands repas et des animations autour de leur produit phare. Cette saison s'étend de mi-mars à fin avril, sur une période de quatre à six semaines selon les années.
Au programme d'une journée à la cabane à sucre : beaucoup, beaucoup de nourriture et... de sirop d'érable, bien sûr. L'ambiance est conviviale et chaleureuse, on mange sur des grandes tables communes, et les québécois viennent en groupe, en famille ou entre amis partager les produits locaux.
Le repas commence par des aliments salés et leur sauce à l'érable : bacon, pommes de terre, saucisse, oeufs, l'expérience paraît étonnante au début, mais on se rend vite compte que le sirop d'érable se marie avec tout ! Puis vient le temps des desserts, gâteaux et les fameuses tartes à l'érable.
Pour retrouver un peu d'énergie après tout ça, rien de mieux qu'une balade dans la neige et au milieu des arbres. Les propriétaires des sucreries vous feront visiter leurs installations, et pourront vous montrer comment l'eau d'érable est recueillie, puis portée à ébullition pour obtenir le sirop.
Ils vous feront aussi goûter à la tire d'érable, qui se prépare en faisant chauffer du sirop d'érable et en le versant sur de la neige. Récupérez cette pâte à l'aide d'un bâton en bois ou d'une cuillère, et dégustez, c'est prêt !
La cabane à sucre, c'est un incontournable des voyages au Québec entre mars et avril. Et si le sirop d'érable est tant mis en valeur, c'est parce que c'est véritablement l'or brun de la région.
Le Québec produit chaque année environ 45 000 tonnes de sirop d'érable - soit plus de 62% de la production mondiale. L'an dernier, les ventes ont augmenté de 8 à 10% sur le marché canadien et international. En juin, la Régie des marchés agricoles du Québec a autorisé la mise en place de 5 millions d'entailles supplémentaires : cela permettra aux agriculteurs québécois d'augmenter leur production de 12%.
2016 avait déjà été une année très prolifique, puisque le Québec avait atteint son record de production : 67 000 tonnes.
A.P.