Les discours de graduation, une institution américaine

On les appelle les commencement speeches ; en français, "discours de commencement" ou "discours de graduation". Ils sont donnés à la fin de l'année universitaire devant les étudiants fraîchement diplômés, en général par une personne issue de cette même université et qui a "réussi," au sens américain du terme.

Dimanche, le discours de graduation de Barack Obama à l'Université Rutgers, dans le New Jersey, a fait grand bruit. Il y a clairement visé le candidat républicain à l'investiture Donald Trump, déclarant que "en politique et dans la vie, l'ignorance n'est pas une vertu."

Il a également critiqué les positions de Trump sur les musulmans: "traiter différemment les musulmans qui entrent sur le territoire américain, c'est contraire à nos valeurs et [...] cela pourrait détruire nos communautés."

Mais avant lui déjà, plusieurs de ces discours de graduation ont marqué les esprits. Loin des images et des encouragements classiques et attendus, des orateurs ont réussi à insuffler aux étudiants et aux auditeurs un vent d'espoir et de courage. Retour sur quelques-uns de ces discours.

Steve Jobs à l'Université Stanford, 2005

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Un an après que son cancer du pancréas ait été diagnostiqué, le fondateur et PDG d'Apple prononce à Stanford, en Californie, un discours très personnel dans lequel il incite les élèves à vivre chaque jour comme si c'était le dernier.

"Me rappeler que je serai bientôt mort est ce qui m'a permis de faire les meilleurs choix," dit-il.

 

Michelle Obama à l'Université Dillard, 2014

Dans cette université à l'origine afro-américaine, fondée quatre ans après la fin de la guerre civile, la Première Dame a rappelé l'énergie et la soif d'apprendre des premiers étudiants, "qui ont étudié comme si leur vie en dépendait." Elle a déclaré que leur combat pour l'égalité devait être poursuivi sans cesse.

Bill Gates à Harvard, 2007

Après avoir abandonné ses études à Harvard, Bill Gates a fondé Microsoft, qui est maintenant une des société les plus puissantes du monde. Son retour dans son université d'origine a été l'occasion pour lui de montrer que rien ne vaut l'expérience sur le terrain.

J.K. Rowling à Harvard, 2008

Avant de devenir auteure à succès avec la publication des sept tomes d'Harry Potter, la britannique J.K. Rowling a essuyé de nombreux refus d'éditeurs et des années de galère. Dans son discours à Harvard, elle a déclaré qu'il ne fallait pas avoir peur de l'échec: "C'est impossible de vivre sans rater quelque chose," a-t-elle dit. "On ne se connait jamais vraiment soi-même avant d'avoir été testé par l'adversité."

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