On les appelle les commencement speeches ; en français, "discours de commencement" ou "discours de graduation". Ils sont donnés à la fin de l'année universitaire devant les étudiants fraîchement diplômés, en général par une personne issue de cette même université et qui a "réussi," au sens américain du terme.
Dimanche, le discours de graduation de Barack Obama à l'Université Rutgers, dans le New Jersey, a fait grand bruit. Il y a clairement visé le candidat républicain à l'investiture Donald Trump, déclarant que "en politique et dans la vie, l'ignorance n'est pas une vertu."
Il a également critiqué les positions de Trump sur les musulmans: "traiter différemment les musulmans qui entrent sur le territoire américain, c'est contraire à nos valeurs et [...] cela pourrait détruire nos communautés."
Obama seemed to take on Donald Trump during his commencement speech at Rutgers University.https://t.co/p3lvzkfjJp
— AJ+ (@ajplus) May 16, 2016
Mais avant lui déjà, plusieurs de ces discours de graduation ont marqué les esprits. Loin des images et des encouragements classiques et attendus, des orateurs ont réussi à insuffler aux étudiants et aux auditeurs un vent d'espoir et de courage. Retour sur quelques-uns de ces discours.
Steve Jobs à l'Université Stanford, 2005
Un an après que son cancer du pancréas ait été diagnostiqué, le fondateur et PDG d'Apple prononce à Stanford, en Californie, un discours très personnel dans lequel il incite les élèves à vivre chaque jour comme si c'était le dernier.
"Me rappeler que je serai bientôt mort est ce qui m'a permis de faire les meilleurs choix," dit-il.
Michelle Obama à l'Université Dillard, 2014
Dans cette université à l'origine afro-américaine, fondée quatre ans après la fin de la guerre civile, la Première Dame a rappelé l'énergie et la soif d'apprendre des premiers étudiants, "qui ont étudié comme si leur vie en dépendait." Elle a déclaré que leur combat pour l'égalité devait être poursuivi sans cesse.
Bill Gates à Harvard, 2007
Après avoir abandonné ses études à Harvard, Bill Gates a fondé Microsoft, qui est maintenant une des société les plus puissantes du monde. Son retour dans son université d'origine a été l'occasion pour lui de montrer que rien ne vaut l'expérience sur le terrain.
J.K. Rowling à Harvard, 2008
Avant de devenir auteure à succès avec la publication des sept tomes d'Harry Potter, la britannique J.K. Rowling a essuyé de nombreux refus d'éditeurs et des années de galère. Dans son discours à Harvard, elle a déclaré qu'il ne fallait pas avoir peur de l'échec: "C'est impossible de vivre sans rater quelque chose," a-t-elle dit. "On ne se connait jamais vraiment soi-même avant d'avoir été testé par l'adversité."