Elections 2016: Primaire de New York, rappel des faits

Ca y est, la tant attendue primaire de New York est enfin arrivée. Une journée spéciale pour les électeurs new-yorkais, qui n'ont pas l'habitude de recevoir autant d'attention médiatique lors des primaires; les autres années, la course à l'investiture était déjà pliée à cette période. Mais aujourd'hui le résultat sera d'importance, autant chez les Démocrates que chez les Républicains. Trois des candidats à l'élection présidentielle sont de plus en territoire familier, puisque les QG de Clinton, Sanders et Trump sont à New York.

C'était donc l'effervescence hier. Au QG de campagne de Bernie Sanders, Lisa, une des responsables des bénévoles, rassemble les troupes. "Jusqu'au bout, on va continuer de sensibiliser les gens, les inciter à aller voter," dit-elle. Et lundi soir, c'est encore plusieurs milliers de personnes qui se sont pressées à Long Island pour le dernier meeting de Sanders. Pendant ce temps, Hillary Clinton faisait un discours dans un grand hôtel du centre de Manhattan, appelant à "l'unité des Américains" et à "la cohésion du parti."

Les résultats de ce soir seront donc particulièrement importants, d'autant plus que la popularité de Sanders continue d'augmenter dans le reste du pays, selon un nouveau sondage publié hier. Lui qui était 25 points derrière Clinton en janvier au niveau national, et 9 points en mars, n'est plus qu'à 2 points de son adversaire. La secrétaire d'Etat ne doit donc pas manquer le rendez-vous new-yorkais, si elle veut vivre sereinement la suite de la campagne.

Le suspens est moins grand chez les Républicains, car Trump est en effet donné gagnant avec une large avance. Cependant l'écart qu'il aura avec les autres candidats sera à surveiller. Va-t-il remonter la pente, après plusieurs semaines chaotiques ? Combien de délégués récupèrera-t-il ? Cruz espère ne pas repartir bredouille, lui qui déclarait hier qu'une "Convention ouverte risquerait de diviser le Parti républicain."

Si les yeux sont surtout tournés vers la ville de New York, il ne faut pas oublier le reste de l'état de New York, qui s'étend beaucoup plus au Nord, jusqu'à la frontière canadienne. Moins cosmopolite, moins progressiste, l'état se compose de campagnes agricoles et d'anciennes villes industrielles comme Buffalo ou Rochester, aujourd'hui en situation économique difficile. Les votes des électeurs du reste de l'état pourraient donc avoir un impact non négligeable sur les résultats.

95 délégués sont en jeu aujourd'hui chez les Républicains, et 291 chez les Démocrates. Rappelons que les règles de vote très strictes dans cet état n'ouvrent le vote qu'aux électeurs qui sont membres du Parti républicain ou démocrate. Les électeurs indépendants sont donc exclus du processus des primaires. Des manifestations sont d'ailleurs prévues demain aux abords des bureaux de vote, pour protester contre cette loi.

Dans le reste de l'actu

Une loi autorisant les victimes d'attentats terroristes à porter plainte contre les pays soupçonnés de financer des groupes terroristes va être discutée cette semaine. Cette loi intervient à quelques jours d'un voyage de Barack Obama en Arabie Saoudite. Les deux candidats démocrates ont déclaré être en faveur de celle-ci.
Nous vous en parlions hier sur le blog; les arrestions liées aux manifestations de Democracy Spring s'étant déroulées à Washington DC ont encore augmenté. 1240 personnes auraient été arrêtées depuis la semaine dernière.
L'arrière petit-fils de Théodore Roosevelt, président des Etats-Unis au début du XXème siècle, a annoncé hier soutenir la candidature de John Kasich. Un soutien qui ne permettra peut-être pas à Kasich de rattraper son retard, mais qui lui donne l'appui d'une historique famille new-yorkaise.
Publié par France 2 Washington / Catégories : Non classé