Ca y est, la tant attendue primaire de New York est enfin arrivée. Une journée spéciale pour les électeurs new-yorkais, qui n'ont pas l'habitude de recevoir autant d'attention médiatique lors des primaires; les autres années, la course à l'investiture était déjà pliée à cette période. Mais aujourd'hui le résultat sera d'importance, autant chez les Démocrates que chez les Républicains. Trois des candidats à l'élection présidentielle sont de plus en territoire familier, puisque les QG de Clinton, Sanders et Trump sont à New York.
C'était donc l'effervescence hier. Au QG de campagne de Bernie Sanders, Lisa, une des responsables des bénévoles, rassemble les troupes. "Jusqu'au bout, on va continuer de sensibiliser les gens, les inciter à aller voter," dit-elle. Et lundi soir, c'est encore plusieurs milliers de personnes qui se sont pressées à Long Island pour le dernier meeting de Sanders. Pendant ce temps, Hillary Clinton faisait un discours dans un grand hôtel du centre de Manhattan, appelant à "l'unité des Américains" et à "la cohésion du parti."
Les résultats de ce soir seront donc particulièrement importants, d'autant plus que la popularité de Sanders continue d'augmenter dans le reste du pays, selon un nouveau sondage publié hier. Lui qui était 25 points derrière Clinton en janvier au niveau national, et 9 points en mars, n'est plus qu'à 2 points de son adversaire. La secrétaire d'Etat ne doit donc pas manquer le rendez-vous new-yorkais, si elle veut vivre sereinement la suite de la campagne.
À Brooklyn, le QG de campagne de Sanders s'organise pour tenter de convaincre les derniers électeurs #NYPrimary pic.twitter.com/AG4hBPhoIw
— France TV Washington (@F2Washington) April 18, 2016
Le suspens est moins grand chez les Républicains, car Trump est en effet donné gagnant avec une large avance. Cependant l'écart qu'il aura avec les autres candidats sera à surveiller. Va-t-il remonter la pente, après plusieurs semaines chaotiques ? Combien de délégués récupèrera-t-il ? Cruz espère ne pas repartir bredouille, lui qui déclarait hier qu'une "Convention ouverte risquerait de diviser le Parti républicain."
Si les yeux sont surtout tournés vers la ville de New York, il ne faut pas oublier le reste de l'état de New York, qui s'étend beaucoup plus au Nord, jusqu'à la frontière canadienne. Moins cosmopolite, moins progressiste, l'état se compose de campagnes agricoles et d'anciennes villes industrielles comme Buffalo ou Rochester, aujourd'hui en situation économique difficile. Les votes des électeurs du reste de l'état pourraient donc avoir un impact non négligeable sur les résultats.
95 délégués sont en jeu aujourd'hui chez les Républicains, et 291 chez les Démocrates. Rappelons que les règles de vote très strictes dans cet état n'ouvrent le vote qu'aux électeurs qui sont membres du Parti républicain ou démocrate. Les électeurs indépendants sont donc exclus du processus des primaires. Des manifestations sont d'ailleurs prévues demain aux abords des bureaux de vote, pour protester contre cette loi.
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