Plus il y a de fusillades, plus ils défendent le port des armes

Un stand de tir dans l'Oregon. Crédit : France 2 Washington

Le 1er octobre dernier, une fusillade a fait neuf morts dans une université située dans une zone rurale de l'Oregon, à l'ouest des Etats-Unis. Le tueur, un étudiant qui s'est donné la mort après les faits, était un fanatique des armes, comme le montre son compte Myspace (effacé depuis).

Photo de Chris Harper Mercer postée sur son site Myspace

Photo de Chris Harper Mercer postée sur son site Myspace

La tuerie a donné lieu à un énième débat aux Etats-Unis sur la nécessité de renforcer le contrôle des armes, une cause défendue le président Barack Obama. "[Ces fusillades de masse] sont devenues une routine", a déclaré le président le jour de la tuerie de Roseburg, citant les meurtres de Columbine, Blacksburg, Tucson, Newtown, Aurora et Charleston.

Paradoxalement, la réaction de nombreux Américains face à ces événements est de se procurer une arme, afin de pouvoir se défendre. Deux ans après la tuerie de Newtown en 2012, dans une école élémentaire du Connecticut, un sondage du Pew Research center a montré que pour la première fois depuis 20 ans, les pro-armes étaient plus nombreux que les antis.

Source : Pew Research Center

Source : Pew Research Center

Selon le même sondage, près de 60% des Américains pensent que posséder une arme permet de se protéger. Au contraire, près de 40% pensent que la possession d'une arme représente un danger.

Source : Pew Research Center

Source : Pew Research Center

Après la tuerie de Roseburg, le président Obama a dénoncé ce paradoxe. "Je peux déjà imaginer les communiqués de presse qui vont sortir", a-t-il déclaré, "Ils affirmeront que nous avons besoin de plus d'armes, de déréguler le port des armes à feu".

De fait, le même jour, le candidat républicain Mike Huckabee apportait publiquement son soutien au port d'armes. Selon lui, ce sont les "zones sans armes" qui sont dangereuses :

Pour certains Américains, porter une arme, c'est garantir sa propre sécurité - et supposer que le gouvernement n'est pas capable de protéger ses citoyens. Après la fusillade de Roseburg, tout près, dans l'Oregon, France 2 est allé à la rencontre de quelques-uns de ces habitants qui voient le port d'arme comme une liberté constitutionnelle :

Un reportage de Jacques Cardoze et Laurent Desbois

Publié par France 2 Washington / Catégories : Non classé