Tout ce qu'il faut savoir sur le Superbowl XLIX

Ce soir à minuit et demi heure française, des dizaines de millions de personnes seront devant au rendez-vous pour suivre le 49e Superbowl. Aux Etats-Unis, il est d'ores et déjà impossible d'allumer une télévision sans être envahi par l'importance de l'événement. Cette année, la rencontre entre les Seattle Seahawks et les New England Patriots pourrait d'ailleurs pulvériser les records d'audience.

Avant d'aller se préparer pour la rencontre, le Bureau de Washington vous propose un récapitulatif des points-clés à connaître absolument pour être au point sur l'édition 2015.

1Le plus important, c'est la mi-temps

C'est un vieux cliché sur les sports US et pourtant on exagère à peine en disant que le Superbowl est un spectacle avant d'être une rencontre sportive. Le Superbowl occupe depuis plusieurs jours une place considérable dans l'espace médiatique américain et la plus grande partie n'est pas consacrée au sport. Les commentateurs s'intéressent au moins autant aux légendaires publicités du Superbowl et au spectacle de la mi-temps qu'à l'issue du match.

Chaque année, le Superbowl est l'occasion d'un rituel, la diffusion de spots publicitaires créés spécialement pour l'événement. Considérablement plus chers et aboutis qu'un spot traditionnel, ces mini-films sont devenus une des attractions principales du match. Cette année, La NFL a fixé les prix d'un spot publicitaire à un niveau jamais atteint: 4,5 millions de dollars pour 30 secondes. Un prix qui rend les coupures publicitaires accessibles seulement aux plus grands groupes.
Cependant, depuis l'arrivée de Youtube, les producteurs des spots du Superbowl ne semblent pas vouloir se contenter d'un seul match d'exposition. La plupart des publicités sont disponibles depuis plusieurs jours sur Internet et comme pour des long-métrages à gros budget, on trouve même des teasers pour les publicités qui seront diffusées avec des stars hollywoodiennes au casting. « Même plus besoin de voir le match » commentent certains...

Autre grand rendez-vous, le half-time show, le concert organisé pendant la mi-temps. Cette année, ce seront Katy Perry et Lenny Kravitz qui auront la lourde tâche de succéder -seulement pour les années 2010- aux Who, Madonna, Beyoncé, Black Eyed Peas, Red Hot Chili Peppers. De nombreux spectateurs espèrent aussi une suite au fameux « accident vestimentaire » de Janet Jackson en 2004...

2On va y parler de violences conjugale et de meurtres

« Ça a été une année très difficile pour la NFL », la déclaration du commissaire de la NFL Roger Goodell témoigne de l'ambiance particulière qui plane sur cette édition du Superbowl. La rencontre risque d'être scrutée avec une attention particulière. En effet, ces derniers mois, la Ligue américaine s'est trop souvent illustrée dans les rubriques de faits divers.

Le « Deflate-gate » est la dernière en date, et de loin la plus triviale. Lors de la demi-finale opposant les Indiana Colts aux New England Patriots. Ces derniers, qui ont remporté le match sur le score sans appel de 45 à 7, ont été accusés d'avoir utilisé des ballons sous-gonflés, plus faciles à manier pour les attaquants. En 2007, les Patriots avaient déjà été accusés de tricher en espionnant les signes utilisés par leurs adversaires pour choisir des combinaisons de jeu.
Du pain béni pour les médias américains, qui s'en sont donné à cœur joie

Beaucoup plus grave, en février 2014, Ray Rice, alors running back des Baltimore Ravens est arrêté pour une altercation dans un casino d'Atlantic City. En septembre, une vidéo prise dans un ascenseur lors de la même soirée le montre en train de frapper sa femme. Cette affaire a entraîné son licenciement des Ravens et la première campagne publicitaire de la NFL conçue pour lutter contre les violences conjugales.
Toujours en septembre, une nouvelle affaire de violence domestique implique Adrian Peterson, running back des Minnesota Vikings. Il est accusé d'avoir fouetté son fils avec des branchages. En novembre, Peterson a plaidé coupable et obtenu un accord à l'amiable devant une cour de justice texane.

Enfin et surtout : le procès d'Aaron Hernandez, s'est ouvert à peine trois jours avant le Superbowl. L'ex-joueur des Patriots est accusé du meurtre d'Odin Lloyd en 2013 et des meurtres de Daniel Jorge Correia de Abreu et Safiro Teixeira Furtado à Boston en 2012. 

3C'est (aussi) du football américain

Pour parler quand même un peu de sport, voici les pronostics des membres du bureau de Washington concernant le résultat du match:

Sherron Lumley, producer. Originaire de Portland, le cœur de Sherron penche vers les Seahawks de Seattle, mais la raison préfère les Patriots. Victoire des Patriots 42-21.
Fabien Ortiz, producer. Le seul connaisseur de la rédaction préfère l'attaque efficace des Patriots à la défense féroce des Seahawks. Victoire des Patriots 28-14.
Laurent Desbois, journaliste reporter d'images. Plus par esprit de contradiction que d'analyse, nous avons un premier pari sur Seattle. Victoires des Seahawks 30-21
Jacques Cardoze, responsable du bureau. Après avoir envisagé le Superbowl le plus offensif de l'Histoire avec un score de 50-30, le pronostic ira finalement à un match ultra-serré et défensif. Victoire 15-6 des Seahawks.
Régis Massini, journaliste reporter d'images, donne l'avantage à Tom Brady, le quarterback de New England. Victoire 29-18 des Patriots.

 

T.L

Publié par France 2 Washington / Catégories : Non classé