Les jardins du Vatican possèdent une collection de pierres et de marbres exceptionnels. Pour les conserver et les préserver des assauts du temps, le laboratoire du Vatican innove et les traite à l’aide d’huiles essentielles. Visite des jardins et explications sous la houlette du directeur de la restauration.
Longtemps ses allées n’ont été réservées qu’aux papes et aux cardinaux. Depuis 2014 et sur décision du pape François, ses fontaines, sa vue imprenable sur la coupole, sa réplique de la grotte de Lourdes et ses 590 statues sont accessibles au public.
Les œuvres présentes dans cet espace de 22 hectares - sur les 44 que compte le Vatican - sont entretenues par l’équipe de Guy Devreux, directeur de la restauration des statues et marbres du Vatican.
Installées au cœur de ces jardins vieux de huit siècles, les œuvres subissent les assauts du temps. L’érosion et la pluie favorisent les attaques bactériologiques comme les mousses et les champignons qui noircissent les précieux marbres.
Pour les soigner, Guy Devreux et son équipe constituée d’une douzaine de personnes, innovent et tentent de trouver, pour chaque pièce, un remède sur mesure. Le laboratoire du Vatican veille à conserver ses oeuvre mais aussi sa flore : pour soigner ses pièces uniques, les conservateurs travaillent uniquement avec des produits naturels, et font appel à la biotechnologie.
L’info en + : Le traitement biologique appliqué par les équipes de conservation dégage une odeur agréable et poivrée qui embaume les allées traitées. Certains visiteurs tentent, en vain, de trouver de quelles plantes provient ce parfum.
Reportage d’Alban Mikozcy, Florence Crimon, Claudia Billi, Saada Soubane
