L'Église catholique est aux abois. Dans 48 heures - ce jeudi 21 février - se tiendra un sommet de crise sur les abus sexuels commis par les ecclésiastiques. Deux desseins sont visés : les prêtres auteurs d'actes pédophiles doivent être écartés et les victimes mieux écoutées. La conférence est auréolée d'un parfum de scandale ; déclaré coupable d'abus sexuels, l'ancien archevêque de Washington Theodore McCarrick a été défroqué.
"Nous demandons la tolérance zéro" a déclaré Peter Isley, l'une des victimes. Faire face au fléau de la pédophilie est "un défi urgent de notre époque", a répondu le pape François devant la foule des fidèles le 17 février. En filigrane du sommet, qui réunira 190 représentants quatre jours durant, des documents ont déjà été mis en ligne concernant les affaires pédophiles visées.
Une marche des victimes se tiendra le 23 février à 11h devant le château romain de Sant'Angelo. D'autres manifestations, parfois conservatrices, risquent de perdurer lors de cette semaine de crise vaticane. Reportage d'Alban Mikoczy, Valérie Parent et Lorenza Pensa.
L'info en + : la France est aussi touchée de plein fouet par cette crise. En première ligne, Monseigneur Luigi Ventura, représentant du pape en France, est visé par deux signalements pour “agression sexuelle” pour des faits remontant à 2018 et 2019. Un troisième signalement pourrait être déposé.