26 corps de jeunes femmes et de filles (elles avaient entre 14 et 18 ans) ont été débarqués hier à Salerne (sud de l'Italie). Elles étaient de nationalité nigériane.
Les autorités italiennes veulent comprendre ce qui s'est passé : une enquête pour homicide a été ouverte. La plupart, 23, étaient sur le même bateau gonflable, avec 64 hommes. 3 autres étaient sur une embarcation plus grande, avec 142 autres migrants.
Pourquoi seules les femmes sont-elles mortes ? Le procureur de Salerne n'exclue pas qu'il y ait eu des violences et des tortures.
Ses soupçons se fondent sur les témoignages de survivants. Ils ont raconté les violences subies en Libye de la part des trafiquants et souvent également en mer de la part des passeurs.
Les premières réponses sur les conditions de la mort des 26 femmes pourraient arriver des autopsies. Une équipe de 5 médecins légistes examineront les corps dès aujourd’hui. Cinq survivants libyens et nigériens ont été interrogés hier. Certains corps sont restés à la mer, le bilan est donc probablement beaucoup plus lourd.
Le bateau espagnol qui a ramené les corps avait à son bord prés de 400 migrants survivants, dont 9 femmes enceintes, des enfants et des bébés.
La route libyenne semble être ré-ouverte depuis la mi-octobre.
Au cours de ces 5 derniers jours, 1 900 migrants ont été sauvés au large de l'Italie. Au moins 37 personnes sont mortes noyées.