Déjà 3 000 hectares de forêt sont partis en fumée dans le nord-ouest de l'Italie. Près de 600 personnes ont dû être évacuées.
20 foyers sont toujours actifs et continuent de dévaster des zones de la région du Piémont et de la Lombardie. C’est dans le Val de Suse que la situation est la plus critique. Depuis une semaine maintenant les flammes qui ont ravagé cette zone et ont atteint 70 mètres de haut par endroit ne sont toujours pas maîtrisées. Le point le plus critique est à Mompantero, à à peine 20 km de la frontière française. Une centaine de personnes ont été évacuées dans la nuit de samedi. Hier la situation s’est aggravée, le feu s’est rapproché des habitations. Les pompiers ont évacué la zone. Près de 180 personnes âgées ont été évacuées de leur maison de retraite à Suse pour être transférées dans des habitations et instituts religieux.
Les prévisions météorologiques des prochains jours risquent encore d'aggraver les incendies toujours pas contrôlés. L’origine des feux est toujours inconnue. Les enquêteurs privilégient la piste accidentelle. Ils pourraient être dus à des cigarettes mal éteintes ou des feux allumés par les agriculteurs pour nettoyer leur terrain. Les températures particulièrement élevées, la sécheresse de cette année et le vent soutenu des derniers jours auraient suffi à étendre rapidement les foyers.
Ce n'est pas en été, mais pendant la période allant de fin novembre à janvier que les zones boisées touchées par les incendies ces derniers jours sont les plus à risque. La cause : à moins de pluies particulièrement fortes pour la saison, c’est durant ces mois que le terrain est le plus sec. Les caractéristiques de la végétation rendent le terrain vulnérable. Dans le Val de Suse, il n'a pas plus depuis 50 jours. Depuis le 1 juillet, il est tombé à peine 38 mm de pluie, à peine 15% par rapport à la normale.
140 000 hectares brûlés cette année
Selon la Coldiretti, principal syndicat d'agriculteurs, ces incendies portent la surface de forêts brûlées à 140.000 hectares cette année en Italie, soit près du triple de 2016, en raison de la sécheresse qui règne dans la péninsule. Après des mois où les précipitations ont été largement inférieures à la normale, en particulier dans le Nord, octobre s'annonce catastrophique : selon une analyse des données des trois premières semaines, la Lombardie a vu un déficit de précipitations de 67% et le Piémont de 98%, a annoncé la Coldiretti.